Chemin de croix du Colisée, capture

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J'ai porté la croix à la septième station, au Colisée…

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Nieves et Cesare, des laïcs engagés auprès des expatriés

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« Nous voyons bien aux paroles qu’il prononce que l’attention du pape envers nous, les laïcs, est toujours vive, constante », déclare Nieves Carrillo, qui a participé au Chemin de croix du Colisée et se prépare maintenant à vivre la Fête des peuples au Latran. Avec son mari, Cesare, elle est au service de l’Evangile auprès des expatriés du Paraguay à Rome et dans leur paroisse.
Zenit – Nieves Carrillo, vous avez porté la croix du Vendredi saint au Colisée : comment avez-vous été choisie ?
Nieves Carrillo – Oui, j’ai porté la croix à la septième station, le Vendredi saint, 25 mars 2016. Le bureau des célébrations liturgiques pontificales avait demandé à l’ambassadeur du Paraguay près le Saint-Siège, la participation d’une paraguayenne pour porter la croix. L’ambassadeur m’a demandé si j’acceptais de le faire, sachant que je cordonne avec mon mari, depuis plus de 25 ans, la pastorale et le catéchisme au sein de la communauté catholique « Virgen de Caacupé » des Paraguayens résidants à Rome et dans les environs.
Comment avez-vous vécu ce moment?
J’étais très heureuse de représenter tous mes compatriotes. J’avais encore en mémoire la très belle visite que le pape François fit à mon pays. Il avait eu des paroles très élogieuses pour la femme paraguayenne, qui avait sauvé sa patrie alors que celle-ci se trouvait dans une situation de très grande difficulté après la guerre de la Triple Alliance. Ce souvenir m’a beaucoup stimulé.
Je me suis préparée spirituellement en priant en famille. J’avais préparé trois intentions spéciales: 1. Pour le Saint-Père et pour tous les pasteurs de l’Eglise universelle, notamment les pasteurs du Paraguay. 2. Pour les familles du monde entier, en particulier celles qui vivent des situations précaires. 3. Pour les malades dans leur corps et dans leur esprit, en particulier ceux qui manquent d’une assistance appropriée.
Ce fut pour moi une grâce et un don immense du Seigneur. J’ai vécu ce moment avec une foi profonde et une grande émotion.
Quelles sont vos engagements à Rome et comment les vivez-vous?
En plus de nous occuper de la communauté paraguayenne dont je viens de vous parler, nous participons activement à la vie de notre paroisse des Saints-Anges-Gardiens à Monte Sacro, confiée aux Clercs Réguliers mineurs (Caracciolini). Nous sommes en particulier des ministres extraordinaires de la communion. Ce service nous permet d’assister tant de frères malades qui ne peuvent participer à la messe et aux célébrations de la communauté. C’est un autre grand don que le Seigneur nous a fait pour pouvoir partager la miséricorde et l’amour de Jésus.
Il y a eu le tremblement de terre en Equateur, un pays voisin que le pape François a également visité : comment avez-vous réagi ?
Ce qui s’est passé nous a beaucoup peiné, pensant à toutes ces personnes qui sont mortes et celles qui ont tout perdu dans le séisme. Notre premier geste de miséricorde fut de prier avec ferveur que le Seigneur apporte la paix éternelle aux défunts, qu’Il console les personnes en détresse et suscite chez les hommes de bonne volonté des actions concrètes d’aide et de solidarité. Puis nous avons contribué aux collectes organisées par la Caritas diocésaine. Et nous continuons de prier le Père miséricordieux.
Dans sa lettre au cardinal Marce Ouellet – président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine -, le pape François insiste sur le rôle des laïcs engagés dans l’Eglise : comment avez-vous accueilli ce message ?
Avec grande joie et satisfaction car nous voyons bien dans les paroles du Pape que son attention envers nous, les laïcs, est toujours vive, constante. Il tient à notre active participation aux tâches de l’Eglise. Nous les laïcs, nous sommes appelés à porter concrètement le message du Seigneur dans les familles, sur les lieux de travail, dans les activités sociales, là où le prêtre ne peut souvent pas arriver ou n’est pas bien accepté. C’est pourquoi nous pensons que l’action évangélisatrice des laïcs est fondamentale et précieuse et qu’elle doit être soutenue et favorisée par les prêtres.
Vous participerez également à la 25ème « Fête des peuples », le 15 mai au Latran…
La « Fête des Peuples » est la manifestation que les Missionnaires de Saint-Charles (ou Scalabriniens) organisent chaque année avec le diocèse de Rome, pour réunir toutes les communautés catholiques des migrants présents dans la ville. La grande fête commence à 9h et finit à 19h. Cette année, elle célèbre son 25ème anniversaire sur le thème : « Miséricorde sans frontières », une expression particulièrement actuelle en ce moment historique où des millions de frères et sœurs fuient la guerre, la persécution, la faim, et frappent à nos portes.
La fête a lieu Place Saint-Jean-du-Latran. Chaque communauté exprime sa foi avec joie en participant à la célébration de la messe avec chants et prières dans sa propre langue. La messe sera présidée par Mgr Guerrino Di Tora, évêque auxiliaire de Rome, président de la commission épiscopale pour les migrations et pour la fondation Migrantes. Les communautés feront connaître les traditions et l’artisanat de leurs nations en dressant des stands où seront préparés des plats typiques et où ils danseront et chanteront sur des airs folkloriques.
Traduction d’Océane Le Gall

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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