« Ces derniers jours la violence a de nouveau ensanglanté le Liban », a déclaré le pape après la prière de l’Angélus.
« Il est inacceptable que l’on emprunte cette voie pour soutenir ses propres raisons politiques », a-t-il affirmé.
« J’éprouve une peine immense pour cette chère population. Je sais que de nombreux Libanais sont tentés d’abandonner tout espoir et se sentent comme désorientés par ce qui se passe », a-t-il déclaré.
« Je fais miennes les fortes paroles prononcées par Sa Béatitude le cardinal Nasrallah Pierre Sfeir dénonçant les combats fratricides. Avec lui et avec les autres responsables religieux, j’invoque l’aide de Dieu afin que tous les Libanais indistinctement puissent et aient le désir de travailler ensemble pour faire de leur patrie une vraie maison commune, en surmontant les comportements égoïstes qui empêchent de prendre vraiment soin de leur pays », a poursuivi le pape.
Benoît XVI a conclu en exhortant les chrétiens du Liban à « être des promoteurs d’un authentique dialogue entre les différentes communautés », avant d’invoquer sur tous « la protection de Notre Dame du Liban ».
Ce dimanche était le dernier dimanche du mois de janvier, le « mois de la paix ». En signe de paix, le pape a libéré deux colombes, en présence de deux enfants italiens, de la fenêtre de son bureau. « Et maintenant libérons les colombes apportées par les enfants, a-t-il déclaré. Qu’elles soient un présage de paix pour le monde entier ! »
L’appel de Benoît XVI intervient après une semaine au cours de laquelle les affrontements entre partisans du gouvernement de Beyrouth et opposants au régime ont réveillé les craintes d’une nouvelle guerre civile au Liban.
Le pape évoquait également la violence dans la bande de Gaza qui a fait 22 morts en trois jours, en disant : « Je forme par ailleurs le vœu que cesse au plus vite la violence dans la bande de Gaza. Je souhaite exprimer à toute la population ma proximité spirituelle et l’assurer de ma prière afin que domine en chacun la volonté de travailler ensemble pour le bien commun, en empruntant les chemins pacifiques pour surmonter les différences et apaiser les tensions ».
