Italie: Un enfant indemnisé pour échec de stérilisation de sa mère.

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Réaction du Docteur Henri Lafont

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ROME, mercredi 25 septembre 2002 (ZENIT.org) – « Deux fils lui suffisaient. Aussi, avait-elle pensé se mettre à l’abri d’une grossesse supplémentaire en faisant ligaturer ses trompes. Mais l’intervention qui aurait dû être définitive n’a pas marché et la femme s’est de nouveau trouvée enceinte. Le gynécologue qui avait pratiqué l’intervention a été condamné par le tribunal à rembourser l’intervention et à supporter l’entretien de l’enfant inattendu, né le 31 décembre 1996. Une somme de plus de 100.000 euros ».

Interrogé par Zenit, Le Dr. Henri Lafont commente la sentence de Rita Rigoni, juge à la Cour de Venise, qui a condamné le docteur Ruggero Pasqualetto à payer près de 92.782 euros pour le dommage subi et 11.492 euros pour couvrir les frais du procès. L’information a été donnée par le quotidien italien « La Stampa » dans son édition du 23 septembre. Le Dr. Lafont, auteur de « La Bioéthique, la biologie et l’avenir de l’homme », est président de l’Association des médecins pour le respect de la vie

« La sentence, jugée sévère, a tenu compte du fait que, au lieu de pratiquer une ligature des trompes classique, le médecin avait utilisé un procédé inhabituel, théoriquement moins traumatisant, mais dont le résultat a été mal suivi et qui s’est avéré défaillant », explique le Dr. Lafont.

« Le défenseur du médecin n’avait pas craint de prétendre que si la femme ne désirait vraiment pas cet enfant elle aurait pu avorter. Argument violemment contesté par le président de l’Ordre des médecins italiens qui déclare dans une interview que recourir à l’avortement comme alternative à une intervention de stérilisation inefficace est inacceptable », poursuit le Dr. Lafont.

« Quoiqu’il en soit, ajoute-t-il, c’est la première fois qu’un tel verdict est porté. Cette affaire est proche de l’affaire Perruche, en ce sens qu’un tribunal reconnaît qu’une naissance indésirable peut être indemnisée. La sanction obligeant le médecin « fautif » à l’entretien de l’enfant met ce dernier dans une situation psychologique préoccupante : il saura qu’il n’a vraiment pas été désiré. Cet aspect a probablement échappé au tribunal, mais surtout à la mère, dont il n’est pas dit que sa situation matérielle était critique ».

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ZENIT Staff

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