Italie/Russie: Une relique de saint Nicolas remise au patriarche Alexis II

L´oecuménisme des saints

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ROME, Jeudi 15 mars 2001 (ZENIT.org)
– Une délégation du diocèse de Bari a remis le 12 mars des reliques de saint Nicolas, conservées pendant des siècles au sanctuaire italien de ce port ouvert sur l´Adriatique et l´Orient.

C´est un nouvel exemple de cet « oecuménisme des saints » dont l´histoire récente de l´Eglise de Rome a donné des exemples: l´Eglise latine remet à l´Eglise d´Orient les reliques qui lui ont été autrefois confiées, en particulier pour lors des conquêtes des Sarrasins ou des Turcs.

Saint patron de la Russie
L´arrivée des reliques de saint Nicolas est considérée par Moscou, remarquent les observateurs à Rome, comme un geste de « bonne volonté » de la part du Saint-Siège.
Ces reliques, contenues dans un coffret, ont été remises au patriarche orthodoxe Alexis II au cours d´une cérémonie qui s´est déroulée au monastère de Danilovski, siège du patriarcat. Elles seront placées en la splendide cathédrale du Saint-Sauveur, au Kremlin.
Saint Nicolas est encore très populaire dans certaines régions de France et d´Europe, comme en Belgique. Mais il est également l´un des saints patrons de Russie, aux côtés, en particulier, de saint Joseph, saint André et Basile le Grand.

L´évêque de Myre
Il fut évêque de Myre (Asie Mineure) au IVe siècle, et on le fête le 6 décembre. Une légende racontant comment saint Nicolas aurait sauvé trois petits enfants a aussi fait de lui le patron des enfants. Mais il était aussi fameux pour ses aumônes et sa générosité pour les jeunes filles sans dot: il les dotait pour qu´elles puissent fonder une famille.
Il serait né à Patara, en Lycie (Asie Mineure), et il devint évêque de Myre, la capitale de la province. Sa renommée se répandit en raison de sa foi, de son zèle apostolique et des miracles qu´on attribuait à son intercession. Selon ses biographes grecs, il a été arrêté et emprisonné au temps de la persécution de l´empereur romain Dioclétien (284-305), et tint ferme dans la foi. Il a également participé au concile de Nicée (325). Saint Méthode écrit: « Grâce à l´enseignement de saint Nicolas, la métropole de Myre fut épargnée par l´hérésie arienne, la rejetant catégoriquement comme un poison mortel ». Il mourut à Myre et fut enterré dans sa cathédrale. A l´époque de l´empereur Justinien (527-565), une basilique fut construite en son honneur à Constantinople.

L´arrivée à Bari
C´est lorsque Myre et la cathédrale contenant la châsse de son saint patron tombèrent aux mains des Sarrasins que la ville de Bari réussit à les faire enlever. Elles furent amenées à Bari le 9 mai 1087. Une église fut bâtie, et le pape Urbain II (1088-1099) vint assister à leur mise dans la nouvelle châsse.

Saint André
Ce geste prolonge cet « oecuménisme de saints » dont Paul VI a donné l´exemple en restituant à l´Eglise orthodoxe de Patras, lieu traditionnel du martyre de l´apôtre, une relique de saint André, frère de saint Pierre, et patron de l´Eglise de Constantinople. C´est au XVe s. que le prince Thomas Paléologue avait « sauvé » le « trésor du peuple de Patras », c´est-à-dire le crâne de Saint André et l´avait apporté au pape Pie II Piccolomini (1458-1464) au Pont Milvius. Depuis, la relique était gardée à Rome. La restitution fut accompagnée à Rome, en l´église Saint-André de la Vallée d´un triduum de prières.

Saint Grégoire l´Illuminateur
Le 10 novembre dernier, Jean-Paul II a remis, lors d´une liturgie solennelle en la basilique Saint-Pierre, une relique de saint Grégoire l´Illuminateur, patron de l´Arménie au Catholicos de tous les Arméniens, Karékine II: elles seront placées dans la nouvelle cathédrale actuellement en construction à Erevan, à l´occasion de 1700 ans du baptême de l´Arménie. Elles étaient jusqu´ici conservées dans un monastère de Naples.

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ZENIT Staff

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