Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne (CEI), appelle à repenser la question de l’immigration, avec « une intelligence pratique, concrète » et « un cœur plus ouvert ».
Alors que les émigrés en provenance d’Afrique ne cessent d’affluer vers les côtes italiennes, et que s’ouvre une Réunion extraordinaire du Conseil de l’Union européenne sur la situation en Méditerranée, ce 23 avril 2015, Mgr Galantino plaide pour « une approche sérieuse et mesurée ».
L’Italie, « à l’instar d’autres pays d’Europe du Nord », devrait « commencer à repenser la question de l’immigration, ou plutôt des immigrés », qui doivent être vus non comme « un poids », mais comme « une ressource », déclare-t-il au micro de Radio Vatican.
« Je me rends compte de la gravité de la question » et que les « slogans – même ceux de l’Église ou d’hommes de l’Église » ne suffisent pas pour y répondre, souligne l’évêque.
« Mais je pense qu’il y est nécessaire de s’arrêter, de se pencher sérieusement sur cette question, de la regarder à nouveau, en gardant à l’esprit que nous ne sommes pas face à des immigrants, mais à des histoires personnelles, des gens, des visages, des familles, des espoirs », ajoute-t-il.
Face à ces hommes et femmes, il s’agit de faire preuve d’« une intelligence pratique, concrète » et d’« un cœur un peu plus ouvert », insiste-t-il.
Pour le secrétaire général de la CEI, l’opération « Triton » lancée en novembre 2014 pour surveiller les frontières du pays, n’a pas réussi à relever le défi comme l’avait fait l’opération « Mare Nostrum » : « Il est clair pour tous que ce changement, de « Mare Nostrum » à « Triton », n’a de sens que, peut-être, pour économiser de l’argent, mais qu’il augmentera le nombre des morts ». Il appelle à « élargir la responsabilité » en Europe, afin d’aider l’Italie à « prévenir les décès ».
