Italie : protéger le "jardin violé", appel des évêques

Print Friendly, PDF & Email

Journée pour la protection de la Création

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

La conférence épiscopale italienne (CEI) publie un message à l’occasion de la neuvième Journée nationale pour la protection de la Création – 1er septembre 2014 – appelant à la protection du « jardin violé ».

Cette journée aura lieu à Aversa, sur la « Terre des feux et des poisons » (« Terra dei fuochi e dei veleni »), au sud de l’Italie, en Campanie. La région, comprise dans les provinces de Naples et de Caserte, vit depuis des décennies le drame de la pollution par des déchets industriels toxiques et des incinérations sauvages de déchets en plein air, notamment en raison d’infiltrations mafieuses dans le processus de recyclage.

Mgr Giancarlo Maria Bregantini, archevêque de Campobasso-Bojano et président de la Commission épiscopale pour les problèmes sociaux, le travail, la justice et la paix, commente ce message au micro de Radio Vatican.

Pour l’archevêque, « l’image du jardin est une très belle image biblique. Le ‘jardin violé’ est le constat du fragment de mal qui, comme une goutte de poison, empoisonne toute la beauté de ce jardin. C’est par exemple l’image de la pollution, d’une communauté qui se dispute, d’une communauté mafieuse… »

Mgr Bregantini souligne « une conscience grandissante dans le monde des jeunes » : « tous les hommes sont acteurs, personne ne peut rester spectateur ». Mais il s’agit aujourd’hui de « transformer cette conscience en choix politique ».

L’action en faveur de l’environnement « construit l’avenir », ajoute l’archevêque qui préconise « un choix de sobriété, d’authenticité et de soin vis-à-vis des choses », en profitant de l’été pour « une expérience d’immersion dans la nature ».

Les évêques appellent à un « engagement culturel » qui ne s’arrête pas seulement « aux émotions » face aux catastrophes : « C’est le message que nous voudrions faire passer dans les écoles, dans les associations, dans les paroisses et bien entendu dans le monde politique: faire grandir une culture préventive, de manière à ce que l’émotion du moment soit une chose positive, mais qui soit ensuite canalisée pour projeter un plan de vraie défense, un plan de prévention surtout. »

Avec une traduction d’Océane Le Gall

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel