Italie : Mgr Montenegro, cardinal désigné

Print Friendly, PDF & Email

Il a accueilli le pape François à Lampedusa

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Mgr Francesco Montenegro, archevêque d’Agrigente en Sicile, est l’un des deux cardinaux électeurs italiens que le pape François créera le 14 février 2015.

L’archevêque, âgé de 68 ans, avait accueilli le pape François lors de sa visite à l’île de Lampedusa – rattachée à l’archidiocèse d’Agrigente – le 8 juillet 2013. Il avait fait avec lui le voyage en mer, où le pape avait déposé une couronne de fleurs en mémoire des clandestins immigrés naufragés.

Ordonné prêtre en 1969, Mgr Montenegro a été nommé évêque auxiliaire de Messine-Lipari-Santa Lucia del Mela en 2000 et archevêque d’Agrigente en 2008.

Mgr Melchiorre Vutera, vicaire général de l’archidiocèse, salue sa nomination comme cardinal, une nomination qui « sort des critères traditionnels du choix des cardinaux, liés d’habitude aux dicastères de la Curie romaine ou aux sièges historiquement cardinalices ».

« Notre archevêque s’est distingué par ses œuvres de charité pastorale dans une des périphéries du monde », ajoute-t-il en rappelant que le territoire sicilien est marqué « par l’arrivée de clandestins » mais aussi « de plaies comme la mafia, la corruption, le chômage, la précarité… ».

Mgr Montenegro est connu pour son engagement en faveur des plus pauvres et spécialement des migrants : il a été directeur de la Caritas diocésaine, président de la Caritas italienne, et il est actuellement président de la Commission épiscopale pour les migrations (CEMI) et de la Fondation Migrantes.

Dans ses enseignements et ses actions, le futur cardinal reflète « les paroles et la tendressed’un Dieu qui se fait frère, ami et compagnon de voyage », déclare aussi Mgr Vutera.

En souhaitant la bienvenue au pape François à Lampedusa, Mgr Montenegro avait lancé un appel à l’Italie et l’Europe : « Il y a des exigences de justice et de dignité qui ne peuvent être supprimées ». Il avait souhaité « qu’on ne pense plus en termes d’urgence ou d’accueil » mais qu’on cherche à « promouvoir des politiques adéquates de justice et de respect de toute vie humaine ».

Le pape avait quant à lui rendu hommage à l’île, « un phare de solidarité, d’accueil, d’amour, de tendresse, pour le monde entier » car « elle a le courage d’accueillir qui vient chercher sur ses côtes une vie meilleure ».

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel