Les institutions doivent « porter leur attention sur les politiques du travail et de l’éducation… qui sont des instruments pour construire une société plus juste et respectueuse de l’homme », écrit le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, dans un message au pape François à l’occasion de la 48e Journée mondiale de la paix le 1er janvier 2015.
Adressant ses vœux pour la nouvelle année, il évoque le message du pape François publié sur le thème « Non plus esclaves, mais frères » : « Votre message a été pour moi l’occasion d’une réflexion attentive… Malgré les déclarations de principe (…) il existe encore trop de formes de privation de la liberté et de la dignité des êtres humains », dénonce-t-il.
« Si à la base du phénomène de l’esclavage, on trouve une conception anthropologique déformée, il revient aux institutions d’agir sur les causes sociales et économiques qui conduisent des être humains à abuser d’autres êtres humains », ajoute le président Napolitano.
Il appelle au niveau politique à « porter l’attention sur les politiques du travail et de l’éducation… qui sont des instruments pour construire une société plus juste et respectueuse de l’homme ».
« Je partage l’admiration et la reconnaissance exprimées par votre sainteté pour l’énorme travail silencieux de nombreuses associations de volontariat, tant religieuses que laïques, actives dans ces domaines, souvent au prix de grands sacrifices personnels », poursuit-il.
Enfin, il se fait l’écho du pape en invitant « à transformer le phénomène de la globalisation en une force positive « de solidarité et de fraternité » ».
Giorgio Napolitano, 89 ans, démissionnera prochainement de sa fonction. Issu du Parti communiste italien, il a établi des relations respectueuses avec les papes, parlant même d’une amitié avec Benoît XVI.
