Italie : Le président de la Conférence épiscopale proteste contre l’accusation d’homophobie

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Portée contre l’Eglise

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ROME, Mercredi 23 mai 2007 (ZENIT.org) – Lors de son intervention à l’ouverture des travaux de la 57ème assemblée générale des évêques italiens, à Rome, lundi 21 mai, Mgr Angelo Bagnasco a réfuté les accusations d’homophobie portées contre l’Eglise catholique.

Le président de la Conférence épiscopale italienne (CEI) juge regrettable « que l’Eglise et ses membres soient accusés d’homophobie. Cette critique est tout simplement idéologique et calomnieuse, et en totale contradiction avec l’esprit et la pratique cordiale d’accueil à l’égard de toute personne ».

A propos d’hostilité envers l’Eglise catholique, Mgr Bagnasco a rappelé les récentes paroles du Secrétaire pour les relations avec les Etats du Vatican, Mgr Dominique Mamberti, déplorant un climat d’intolérance qui a induit le Parlement européen, au cours de ses deux dernières législatures, à émettre une trentaine de rappels à l’égard de l’Eglise catholique.

Mgr Bagnasco a également évoqué les critiques et offenses lancées contre le pape, faisant part à Benoît XVI, et au nom de tous les évêques italiens, de ses sentiments de solidarité face, a-t-il dit, à ces « surprenantes manifestations – tant superficielles qu’inopportunes – par lesquelles certaines personnes entendent critiquer son haut magistère ».

Face aux menaces dont il a été victime (menaces écrites sur les murs ou adressées par courrier), l’archevêque de Gênes a tenu à remercier le pape qui lui a manifesté toute sa solidarité et lui a fait part de sa proximité à ce moment-là.

Il est revenu également sur les causes et les effets de ces épisodes déplorant notamment encore une fois « une mauvaise interprétation de ses paroles et de ses pensées que même les démentis ou clarifications qui ont suivi n’ont pas réussi à dissiper ».

Cela dit, Mgr Bagnasco a voulu renouveler le geste d’amitié simple et authentique des évêques italiens au pays et à son peuple : « Nous ne parlons pas de haut – a-t-il dit – ni ne voulons jouer les chefs. Seuls le Christ et son Evangile nous interpellent, rien d’autre. Nous l’annonçons comme la mesure du véritable humanisme et non pour relever les faiblesses ou marquer les défaites. Et ceci en vertu d’une obéissance qui est avant tout exigeante envers nous-mêmes, mais promotrice d’une authentique liberté pour tous ».

« La distinction entre ‘ce qui est à César et ce qui est à Dieu’, comme structure fondamentale non seulement du christianisme mais des démocraties modernes, nous dit que nous devons, ensemble, chacun à notre façon, rechercher le progrès de nos communautés, en réveillant également ces forces spirituelles et morales sans lesquelles un peuple ne saurait s’élever », a poursuivi Mgr Bagnasco.

« Notre parole n’a jamais de doubles objectifs – a souligné le prélat –. Le service que nous rendons est un service qui se fait dans la transparence et la joie. Notre horizon n’est pas de voir un peuple triste, vidé par le nihilisme et tenté par la décadence ».

« Il existe un peuple vivant, capable de se renouveler grâce à ses propres ressources et à sa discipline propre et inévitable, capable de ne pas trahir ses jeunes générations, capable de paroles crédibles dans le cadre international », a-t-il souligné.

Mgr Bagnasco a conclu en réaffirmant : « Les évêques marchent aux côtés de leur peuple, et invoquent à travers la prière, sur ce peuple et sur les travaux de cette assemblée, l’aide toute puissante du Seigneur, demandant l’intercession de la Vierge Marie, pour chacune de nos régions bien aimées ».

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ZENIT Staff

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