ROME, Mardi 18 novembre 2008 (ZENIT.org) – Le nouvel Institut universitaire « Sophia » (IUS) sera un « laboratoire de dialogue entre les peuples, les cultures, les savoirs », avec l’unité pour idéal.
Il va être inauguré en Toscane, à Loppiano, le 1er décembre prochain. Il a été fondé par la fondatrice du mouvement des « Focolari », Chiara Lubich.
Ce nouvel institut universitaire a été présenté aujourd’hui à Rome par Maria Emmaus Voce, vice-grand chancelier de l’Institut, et présidente du mouvement des Focolari, accompagnée de Mgr Piero Coda, président de l’Institut Sophia, et de Sara Ciancioso, représentant les étudiants au conseil de l’institut.
Maria E. Voce a souligné que cet institut veut « former des jeunes préparés à affronter la complexité du monde d’aujourd’hui, offrir une approche anthropologique qui encadre les différentes spécialisations dans une vision relationnelle de chaque domaine de savoir, et favoriser l’ouverture au dialogue tout en promouvant la croissance intégrale de la personne ».
Pour Mgr Piero Coda, professeur de théologie trinitaire à l’Université pontificale du Latran à Rome et président de l’Association théologique italienne, la « nouveauté de l’Institut peut se résumer dans l’idée force de l’unité », qui a guidé l’apostolat de Chiara Lubich toute sa vie.
Le président de l’Institut Sophia souligne que l’institut veut être un « atelier de formation et de recherche où l’on refasse les liens profonds entre vie et pensée, étude et expérience ».
C’est, dit-il, « un institut universitaire qui regarde vers l’avenir, attentif aux instances que notre temps offre afin que l’homme d’aujourd’hui et de demain – comme Chiara Lubich aimait à le répéter – devienne toujours davantage un homme-monde ».
C’est le « défi », dit-il, qui attend les étudiants : « Devenir des personnes avec une formation complète, qui les prépare culturellement à devenir les acteurs d’un monde où la rencontre entre les peuples, les cultures, les religions, les projets de vie et les sciences, est une nécessité. C’est la tâche qui nous est confiée. »
« Dès les débuts du mouvement des Focolari, explique encore Piero Coda, Chiara Lubich a perçu très clairement que, de l’expérience de vie chrétienne suscitée par l’idéal de l’unité, levain pour la société, naîtrait un jour une ‘nouvelle école de pensée’. » Elle était elle-même philosophe de formation.
La rentrée universitaire a eu lieu le 13 octobre dernier : 40 étudiants de 16 nations et de 4 continents se sont inscrits pour cette première année. Ils ont déjà obtenu des maîtrises dans une vingtaine de spécialités différentes.
La formation à l’Institut Sophia est de deux ans et porte sur le thème : « Fondements et perspectives d’une culture de l’unité ». Elle est sanctionnée par un diplôme, et peut être poursuivie par un doctorat.
La première année, le cursus prévoit des cours dans quatre domaines fondamentaux : théologie, philosophie, sciences sociales et information scientifique.
La deuxième année, les étudiants auront le choix entre deux orientations : philosophie et théologie ou économie et politique.
La cité pilote internationale de Loppiano, dans la région de Florence, en Toscane, constitue pour les étudiants un lieu privilégié de rencontre et de dialogue entre cultures, grâce aux 900 habitants de plus de 60 pays qui la composent.
Parmi les professeurs résidents qui assureront des activités d’enseignement et de recherche se trouvent Antonio Maria Baggio, professeur d’Ethique sociale à la Faculté de Philosophie de l’Université pontificale Grégorienne de Rome ; Luigino Bruni, professeur d’économie politique à l’Université de Milan-Bicocca ; Judith Povilus, professeur de Mathématiques à l’Université De Paul de Chicago (Illinois) ; Sergio Rondinara, enseignant en philosophie des sciences à la Faculté de Philosophie de l’Université pontificale salésienne de Rome ; Gérard Rossé, exégète et professeur d’exégèse du Nouveau Testament à l’Ecole de la Foi de Fribourg (Suisse).
