Italie : La communauté juive rend hommage à un « Juste »

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Un officier de la Garde financière

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ROME, Mardi 18 août 2009 (ZENIT.org) – L’Union des communautés juives italiennes (UCEI) rend aujourd’hui hommage à un Juste parmi les Nations, Giorgio Cevoli, sur le portail du judaïsme italien, sous la plume de Valerio Di Porto, conseiller de l’UCEI. Il salue « le ‘financier’ courageux qui combattait avec son coeur ».

C’est en effet aujourd’hui le 90e anniversaire de la naissance de Giorgio Cevoli, à Naples, le 18 août 1919. Il a reçu la médaille des Justes pour les vies qu’il a réussi à sauver après la capitulation italienne et l’invasion de la péninsule par les troupes du IIIe Reich, le 8 septembre 1943.

Cevoli était en effet lieutement de la Garde financière italienne, et il était en poste à Gironico, dans la province de Côme, dans le Nord du pays. Il a réussi à arracher des juifs à la persécution nazie et à la déportation.

Il était – formellement – sous les ordres de la République de Salo, cette « République sociale italienne », créée en septembre 1943 dans les territoires du centre-nord de l’Italie occupés par les nazis, à Salò (Lombardie), et présidée par Benito mussolina et qui fut au service de l’occupant.

En réalité, Cavoli s’opposa au régime, en accord avec le Comité de libération nationale de la Haute-Italie, qui lui suggéra de demeurer à son poste.

Le 16 avril 1946, il écrivit une relation sur son activité au cours de la guerre. On y mesure son courage, en particulier dans ces lignes : « Je réussis à faire libérer un Juif : Bruno Ditz (qui a une agence de publicité à Milan, Portici del Duomo, n. 1), que j’ai connu à Medesimo. J’ai déclaré au commandant allemand de Chiavenna que l’information parvenue de Sondrio était fausse parce que Ditz, connu de moi, n’était pas de race juive ».

Il dit encore : « Je fournis des faux papiers à trois juifs, les époux Mario et Bice Finzi (actuellement à Monza, viale XXV Aprile, n. 4) et à leur fille Claretta, et j’ai à différentes occasions aidé leur gendre, l’ingénieur Umberto Isman, juif (de la « S.A. Cromo Cementi » de Milan). J’ai caché les trois premiers pendant plus d’un an (à partir d’avril 1944) à Gironico, où je les ai fait passer pour des parents à moi, réfugiés de Rome, et je les ai assités de toutes les manières possibles, étant donné que les innombrables péripéties qu’ils ont traversées les avaient beaucoup sécoués ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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