ROME, Mercredi 18 octobre 2006 (ZENIT.org) – Juifs et chrétiens sont en quelque sorte « prisonniers » de l’espérance, a expliqué en substance le rabbin Giuseppe Laras hier, à Vérone, lors du Congrès national de l’Eglise italienne.
Président de l’Association rabbinique italienne et longtemps grand rabbin de Milan, le rabbin Laras avait déjà participé au congrès national de l’Eglise catholique italienne, il y a onze ans, à Palerme.
En fin de matinée, le 17 octobre, la brève salutation du rabbin a été à plusieurs reprises interrompue par les applaudissements.
Il a cité, entre autres, le passage du prophète Zacharie qui évoque des « prisonniers de l’espérance », devenue un « refuge ».
Le prophète dit en effet : « Quant à toi aussi, à cause du sang de ton alliance, je renverrai tes prisonniers hors de la fosse où il n’y avait point d’eau. Revenez à la place forte, prisonniers de l’espérance !» (ch. 9, v. 11-12).
La Bible de Jérusalem traduit : « captifs pleins d’espoir ».
La promesse exprimée par l’oracle nourrit en effet l’espérance : « Aujourd’hui même, je le déclare, c’est le double que je vais te rendre ».
Pour le rabbin Laras, l’espérance devient donc un « refuge sûr pour le croyant ».
« Chrétiens et juifs, a-t-il expliqué, sont prisonniers de cette espérance au point de ne plus pouvoir s’en libérer, quoiqu’il arrive ».
Le rabbin Laras a ainsi souhaité au congressistes de « continuer à ressentir cette heureuse captivité qui nous rend libres ».
Guidés par l’espérance, ajoutait-il, juifs et chrétiens se sentiront ainsi conduits sur « un parcours commun », et encouragés à « demeurer ensemble », sans oublier pour autant différences ou incompréhensions.
Mais ce qui l’emporte, soulignait-il, c’est la « conscience que nous nous trouvons au centre d’un dessein providentiel qui nous concerne et qui nous implique les uns et les autres ».
