Italie/G8: Appel de juristes catholiques contre la dette internationale

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La permanence de « schémas coloniaux »

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CITE DU VATICAN, Jeudi 14 juin 2001 (ZENIT.org) – Des juristes catholiques italiens veulent porter le thème de la remise de la dette internationale devant les membres du G8. Ils avancent des propositions en particulier de réforme des organismes internationaux pour ne pas continuer à reproduire des « schémas coloniaux ».

L´Union des juristes catholiques italiens a tenu un congrès à Bologne. En conclusion, leur président, Giuseppe della Torre a présenté un document en vue du prochain sommet de Gênes. Au centre de leur proposition, une demande faite au gouvernement italien (comme prévu par la loi n.209 du 25 juillet 2000), de s´engager à demander un avis de la Cour internationale de Justice « sur la cohérence entre les règles internationales qui régissent la dette extérieure des pays en voie de développement et le cadre des principes généraux du droit et des droits des hommes et des peuples ».

Mgr Attilio Nicora, président du comité ecclésial italien pour la réduction de la dette extérieure des pays les plus pauvres a salué cette « précieuse initiative ». « Dans le débat général de ces dernières années, explique l´évêque, la proposition d´annulation ou de diminution de la dette pour les pays en voie de développement a été peu prise en compte ». Il souhaite tout particulièrement la réforme des organismes internationaux : « Tant que les pays dans le besoin eux-mêmes n´auront pas voix au chapitre, [ces organismes] continueront à proposer des schémas que nous pouvons taxer de coloniaux ».

Le document des juristes italiens souligne l´urgence de cette consultation « face à l´absence d´un cadre clair et consensuel de règles internationales ».

Le document rappelle aussi le projet d´institution par les Nations Unies d´une Commission internationale de la dette chargée de traduire en actes les propositions conformes aux indications de la Cour pour résoudre les problèmes de la dette extérieure.

Cette stratégie devrait aussi être accompagnée d´une réforme des institutions financières internationales dans la direction d´une participation universelle, avec une représentation équilibrée des pays en voie de développement, transparence et démocratie dans le processus de décision.

Les juristes suggèrent de ne pas considérer seulement les 30 % de la dette, comme il a été fait jusqu´ici, à la suite de la négociation qui a suivi la crise en 1983-1984. Ils suggèrent aussi de ne pas considérer l´annulation de la dette des seuls pays dont la dette dépasse 150 % des exportations, mais de prendre en considération le besoin de garantir la survie et la dignité des populations.

Pour ce qui concerne l´assistance humanitaire, ils suggèrent de créer un réseau d´intervention d´urgence, avec une connaissance préalable des situations de risque et les modalités pour faire parvenir les secours.

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ZENIT Staff

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