ROME, Vendredi 20 juillet (Zenit.org) – « Responsables politiques, cherchez la justice », demandent les Chrétiens d´Italie qui se sont réunis hier à Gênes.
L´appel commun des Chrétiens en vue du G 8 a été remis hier, 19 juillet, à Gênes, par le cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Gênes, au président italien du Conseil M. Silvio Berlusconi. Le document est signé par le cardianl Tettamanzi pour les Catholiques, par l´archimandrite Michele Notarangelo pour les Orthodoxes grecs, mais aussi par des représentants des Anglicans, des Baptistes, des Luthériens, des Méthodistes et des Vaudois.
Le cardinal Tetamanzi a remis le document à M. Berlusconi, en visite à la curie épiscopale hier soir, 19 juillet, en même temps que d´autres documents comme la conclusion des travaux des associations catholiques, le 7 juillet dernier, le message des évêques catholiques ligures aux fidèles à l´occasion du G 8, ou la réflexion des juristes catholiques de Gênes.
L´appel propose des interventions concrètes. Le cardinal Tettamanzi rappelle que « durant la réunion du G 7 à Cologne, en 1999, des résolutions exigentes ont été prises, surtout pour ce qui concerne la dette des pays pauvres hautement endettés » mais que ces résolutions sont restées en grande partie inefficaces ».
C´est pourquoi l´appel demande non seulement la mise en oeuvre des résolutions mais aussi leur mise à jour avec pleine adoption des objectifs de la campagne « Jubilee 2000″, c´est-à-dire l´annulation de la dette, totale ou partielle des pays pauvres les plus endettés ».
Les pasteurs chrétiens unissent leurs voix pour ne pas « laisser seuls les peuples, surtout ceux du sud du monde, dans le processus de la mondialisation ». Il proposent aux responsables politiques d´assumer « le même esprit de service qui peut donner une légitimation morale ou crédibilité aux décisions et aux choix qui ont des répercussions sur le sort présent et futur de toute l´humanité ».
Plus encore, étant donné, rappellent les signitaires, que « les politiques insensibles à la dégradation de la vie humaine compromettent, aussi pour ceux qui les soutiennent, le bien même de la paix et de la coexistence », les chrétiens demandent que « ces décisions soient tout à fait repensées ». Sinon avertissent-ils, « les vexations et l´exclusion continueront à être amplement pratiquées, faisant obstacle à la construction effective de cette communauté globale dans laquelle tous les peuples, dans la valorisation de leurs diversités et leurs ressources spécifiques, peuvent avoir leur part des biens de la création et du travail humain commun ».
