Italie: Eglise-Etat, une coopération au service du bien commun

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Le card. Parolin accueille le président Mattarella

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« Église et État œuvrent pour leurs propres fins avec des moyens qui leur sont conformes, mais tous deux coopèrent pour le bien de la personne et de la société », affirme le cardinal Parolin qui voit dans cette coopération « un modèle aujourd’hui regardé avec toujours plus d’intérêt ».

Le président italien Sergio Mattarella, accompagné de sa famille et d’une délégation d’une quinzaine de personnes du gouvernement, parmi lesquelles M. Paolo Gentiloni, ministre des Affaires étrangères, a été accueilli au Vatican samedi dernier, 18 avril 2015.

Il a eu une rencontre privée avec le pape, puis à la secrétairerie d’État, avec le cardinal Pietro Parolin qui lui a adressé un discours commémorant notamment la deuxième guerre mondiale, dont on célèbre cette année les 100 ans de l’armistice.

Durant ce « drame », l’Église catholique s’est impliquée pour venir en aide « à tous, indistinctement : blessés, invalides, veuves, orphelins », avec « héroïsme », a rappelé le cardinal, pour qui cette « expérience dramatique » a vu « l’émergence de l’esprit chrétien comme élément de solidarité et de cohésion ».

Aujourd’hui, face aux « souffrances de tant de populations dans le monde, blessé par des instabilités sociales et des guerres sanglantes » il est « utile de s’inspirer à nouveau de cette Charité active, qui a le visage du Christ », et grâce à laquelle « les bras se sont ouverts, avec intelligence et clairvoyance envers tous sans distinctions, l’estime est née à nouveau entre ceux qui étaient ennemis, et la volonté de se réconcilier a jailli », a-t-il poursuivi.

« Église et État œuvrent pour leurs propres fins avec des moyens qui leur sont conformes, mais tous deux coopèrent pour le bien de la personne et de la société », a ajouté le cardinal saluant dans cette coopération « un modèle aujourd’hui regardé avec toujours plus d’intérêt au-delà des frontières italiennes ».

Le domaine de la culture italienne met particulièrement en évidence « la contribution que la foi chrétienne peut offrir aux peuples du monde » : le cardinal a donné l’exemple de l’écrivain Dante Alighieri – dont on fête cette année le 750e anniversaire de la naissance -, auteur de la Divine Comédie, « un monument de la production littéraire italienne » qui aborde « avec une foi solide » les « plus grands thèmes de la vie de l’homme ».

Pour Dante, a-t-il souligné, « le bonheur de l’individu ne peut pas être dissocié de celui des autres », tant sur cette terre qu’au-delà. Son œuvre montre que « la foi chrétienne transforme les personnes, les rend plus humaines » et qu’elle « sait introduire dans les œuvres un message universel, accessible et appréciable par beaucoup ».

« Les responsabilités de celui qui gouverne la chose publique au plus haut niveau ne sont pas légères, mais celui qui croit sait justement qu’il ne manquera jamais des secours célestes et appropriés aux fonctions qu’il occupe », a affirmé le cardinal.

Il a conclu en offrant ses meilleurs vœux pour la mission du président, qui a rendu une visite à la basilique Saint-Pierre avant de quitter le Vatican.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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