Italie/Couture: Castelbajac a habillé les JMJ, Bianchetti taille la bure franciscaine

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L´habit au service du moine moderne

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ROME, Jeudi 15 novembre 2001 (ZENIT.org) – Grâce au couturier français Jean-Charles de Castelbajac, le pape Jean Paul II et les évêques avaient été vêtus d´arc-en-ciel, à l´occasion des Journées mondiales de la Jeunesse de Paris, en 1997. De l´autre côté des Alpes, Elisabetta Bianchetti taille la bure franciscaine après avoir célébré le jubilé des moines Augustins: des habits au service de la liturgie et de la vie du moine moderne.

Elisabetta Bianchetti, 39 ans, est styliste et administratrice de la Manufacture milanaise «Mario Bianchetti», une entreprise familiale centenaire, leader dans le secteur de l´habillement pour les religieux. Spécialiste de la culture slave, Elisabetta Bianchetti a défendu sa thèse sur les icônes et sait conjuguer culture, liturgie, mystique et «management».

Les Franciscains d´Assise ont en effet adopté Elisabetta Bianchetti, annonce l´hebdomadaire féminin italien «Io Donna», comme leur tailleur. La vie moderne a inspiré à la styliste milanaise de doter la bure d´une poche spéciale pour le portable. La styliste a ainsi créé un habit religieux fonctionnel, permettant de travailler commodément. Il est taillé dans une laine douce, gris foncé. Saint François d´Assise avait adopté pour ses frères la robe rude des paysans de l´Ombrie du XIIIe siècle.

Le projet ayant été accepté par les Franciscains, la styliste a enregistré une commande de 3 000 robes, au prix de 150 euros l´unité.

Le vêtement religieux et les ornements liturgiques, explique Elisabetta Bianchetti au «Quotidiano.net», doivent à la fois «distinguer» et «représenter». Elle estime que le «fidèle» a besoin de repères qui lui fassent immédiatement reconnaître le religieux.

Pour comprendre les exigences du ministère sacerdotal, la création est accompagnée des conseils d´un expert en liturgie, de façon à prendre en considération le sens des célébrations qui scandent la vie de l´Eglise et les servir.

Un ornement liturgique peut coûter entre 200 000 et 5 millions de lires, tout dépend du travail de broderie nécessaire. Elisabetta Bianchetti se donne pour défi d´abaisser au maximum le prix de revient tout en maintenant sa recherche liturgique et historique, et une très haute qualité du tissu, puisque les vêtements liturgiques doivent durer le plus longtemps possible.

Pour le Jubilé, Elisabetta Bianchetti a habillé les prêtres Augustins, en mettant en relief le symbole du «livre» dans la vie de saint Augustin.

Mais Elisabetta Bianchetti a aussi lancé son entreprise dans la restauration des ornements liturgiques anciens. Pour cela, elle s´est plongée dans l´histoire de l´Eglise, l´histoire de l´Italie et l´histoire de l´art. Elle se donne pour objectif de récupérer à 100 % les fils, les trames, la passementerie.

Et de ces objets d´art liturgique ancien, elle tire aussi son inspiration pour aujourd´hui, s´adaptant aux situations de chacun. A la demande d´un moine architecte, elle a réalisé une série d´ornements très modernes, destinés à une église de Tokyo.

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ZENIT Staff

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