Istanbul/Eglises orientales: "Une expérience dont peut bénéficier toute l´Eglise"

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Par Mgr Louis Pelâtre, A.A., vicaire apostolique à Istanbul (Turquie)

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CITE DU VATICAN, Vendredi 5 octobre 2001 (ZENIT.org) – « Je voudrais attirer l´attention sur le fait que l’épiscopat n´appartient pas exclusivement à l´Eglise catholique romaine », disait sans ambages Mgr Louis Pelâtre, A.A., vicaire apostolique à Istanbul (Turquie), le 4 octobre au matin. Le regard du synode s´est ainsi tourné vers les Eglises orientales, porteuses d´une « expérience dont pourrait bénéficier toute l´Eglise », disait l´évêque.

Mgr Pelâtre précisait que le décret sur l’oecuménisme du Concile Vatican II parle des chrétiens d´Orient en disant: « Ils ont en commun avec nous la succession apostolique » (15). Il en résulte qu´ils ont « la faculté de se régir selon leurs propres disciplines » (16).

Il tournait donc de façon décisive les yeux et le cœur de l´assemblée vers les Eglises d´Orient et leur tradition. « Si la discipline orientale est légitime en ce qui concerne l´exercice du ministère épiscopal, disait-il, notamment l´organisation de la collégialité, pourquoi ne pas prendre en considération cette tradition qui se recommande d´une si haute antiquité et s´appuie souvent sur les premiers Conciles oecuméniques? C´est pour moi une source d’étonnement admiratif de voir qu´avec de pauvres moyens, à travers les vicissitudes de l´histoire, depuis les temps apostoliques, à quel point les Eglises d´Orient ont conservé intact jusqu´à nos jours le dépôt de la foi et la structure divine de l´Eglise ».

Que faut-il donc pour transmettre le foi? Il répond: « La plupart du temps et durant de longues périodes, ce ne sont ni de brillants théologiens ni une structure humainement puissante et organisée qui ont pu assurer cette continuité sans faille. La transmission s´est faite par d´humbles pasteurs et une hiérarchie ecclésiastique fidèle à l´enseignement des Apôtres et des Pères de l´Eglises. Cela devrait nous inciter à balayer toute peur et à ne pas trop mettre notre confiance dans la sagesse du monde ».

En cela, il voulait compléter les affirmations de L´Instrument de travail du synode. « Aux numéros 30 et 131 de l´Instrumentum laboris on parle d’oecuménisme, mais c´est seulement pour souligner le progrès des rapports de l’Eglise catholique avec les autres confessions chrétiennes, remarque Mgr Pelâtre. En plusieurs endroits on mentionne la discipline différente des Eglises orientales, mais c´est seulement pour la présenter comme une exception dans la discipline générale de l´Eglise catholique. A aucun moment, cette tradition vénérable n´est présentée comme un modèle, non pas alternatif, mais au moins comme une expérience qui pourrait bénéficier à l´Eglise tout entière ».

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ZENIT Staff

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