Mgr Franco, 69 ans, originaire de Bénévent, ancien nonce aux Philippines, a en effet été nommé en janvier dernier, nonce apostolique en Israël et à Chypre, et délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine. Il succède à Mgr Pietro Sambi, nommé à Washington D.C.
« Au cours de l’entretien, le président a évoqué, confiait ce soir le nonce au micro de Radio Vatican, la rencontre qu’il a eue avec le Saint-Père en novembre dernier, et il a rappelé, en souhaitant que cela puisse se réaliser, l’invitation qu’il a faite alors au pape à se rendre à Jérusalem. Il a ensuite parlé des relations entre le Saint-Siège et Israël, qui sont à un bon niveau. Il a souligné que des efforts et des engagements de collaboration sont en cours de réalisation. Il a souhaité une plus grande connaissance et mise en valeur de la déclaration conciliaire « Nostra Aetata ». Il a parlé ensuite de la situation, des difficultés nées avec l’élection du gouvernement du Hamas, une situation d’urgence. Hier justement, lors d’une incursion à Gaza, un soldat israélien a été fait prisonnier, et il a demandé s’il était possible de lancer un appel pour la libération de ce militaire ».
« Il a souhaité, précisait le nonce, que le saint-Siège aussi puisse agir. J’ai dit que j’avais déjà parlé avec le curé catholique de Gaza et que la situation est suivie par nous aussi et que nous aurions agi pour des raisons humanitaires ».
Pour ce qui est de la situation actuelle, le nonce avouait que les « espérances semblent bien minces ».
« Je souhaite vraiment, ajoutait-il, que ce soldat puisse être libéré, parce qu’autrement, une étincelle de répression pourrait se déclencher et personne n’est en mesure de prévoir ce qui pourrait arriver ».
A propos de l’appel à venir en aide à la population palestinienne, lancé par le Saint-Siège à la communauté internationale, Mgr Franco ajoutait: « Nous espérons qu’il y ait une réponse ».
Et pour ce qui est des chrétiens de Terre sainte, il précisait: « Ils souffrent: ils payent les conséquences amères de cette situation, mais ils sont en réalité plutôt un élément, un facteur de modération, parce que la position des catholiques est toujours de favoriser la recherche de la paix par le dialogue, la médiation ».
Il rappelait par ailleurs que le Saint-Siège et Israël sont en train d’élaborer des conventions: « le président a souhaité que les travaux soient accélérés, pour améliorer certains aspects qui ont des répercussions sur l’Eglise locale, les chrétiens qui vivent ici. Nous attendons les prochaines réunions ».
Enfin, pour ce qui est de son état d’esprit au début de sa mission, le nonce apostolique a dit sa « confiance dans l’aide du Seigneur, avant tout, avec une ouverture d’esprit et de cœur, un engagement de travail pour chercher à apporter même une petite contribution à cet effort général pour faire évoluer la situation vers une paix stable ».
