Iran: Reyhaneh Jabbari demande qu'on donne ses organes

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Achetez-moi un bouquet de fleurs ou priez pour moi

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Reyhaneh Jabbari a été exécutée en Iran, dans une prison de Téhéran, samedi dernier, 25 octobre, par pendaison, mais elle a voulu que ses organes donnent la vie à d’autres, recommandant la gratuité et l’anonymat de ce geste.

Dans une lettre à sa mère, Reyhaneh a écrit : « Je demande qu’on prenne des dispositions pour que, aussitôt que j’aurais été pendue, mon cœur, mes reins, mes yeux, mes os et toute autre chose qui pourra être transplantée, soient pris de mon corps et donné à quiconque en a besoin, en don. Je ne veux pas que le destinataire connaisse mon nom, achetez-moi un bouquet de fleurs ou priez pour moi ».

Elle avait été condamnée à mort en 2009 pour avoir tué un homme, disant qu’il avait tenté de la violenter en 2007. La femme s’était toujours défendue en soutenant s’être battue au couteau avec l’homme, qui s’est révélé être un ancien collaborateur du ministre des Service Secrets iraniens: elle n’a pas voulu le tuer.

Un réexamen du cas avait été mené en avril dernier, mais les nouvelles enquêtes n’ont pas abouti à la révision et à la commutation de la peine capitale.

La peine capitale a été prononcée faute de « pardon » d ela part d ela famille de la victime.  il aurait fallu – c’est ce que demandait le fils de la victime – que Reyhaneh nie avoir subi une tentative d’agression sexuelle. Or, elle a toujours refusé de le faire. Samedi dernier, c’est le fils de l’homme tué qui a oué le rôle du bourreau, retirant lui-même  le tabouret de dessous les pieds de  Reyhaneh et il l’a vue mourir.

Avec une traduction d’Hugues de Warren

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ZENIT Staff

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