Intolérance et discrimination contre les chrétiens : appel du Saint-Siège

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Pour une « nouvelle tolérance »

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ROME, Jeudi 15 octobre 2009 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège appelle à une « nouvelle tolérance » face à l’intolérance et aux discriminations dont sont victimes les chrétiens ou des membres d’autres religions.

Le représentant du Saint-Siège, Mgr Anthony R. Frontiero, est intervenu devant l’Organisation pour la Coopération et le Développement économique (OCDE) et le Bureau de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) pour les Institutions démocratiques et les Droits humains (ODIHIR), le 5 octobre, lors d’une session de travail sur « le racisme, la xénophobie et les discriminations », avec une mention spéciale à propos « de  l’intolérance et des discriminations dont sont victimes les chrétiens ou des membres d’autres religions », lors de la rencontre de Varsovie (28 septembre-9 octobre).

Mgr Frontiero a constaté que des actes de « haine, discrimination, violence et intolérance » frappent encore « trop fréquemment », dans la zone de l’OSCE, des chrétiens et des memebres d’autres religions. Il y voit le symptôme d’un « manque de paix dans le monde ». Il a cité à ce propos le Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Paix 2007 (n. 5) sur « La personne humaine, cœur de la paix ».

Et face à ces incidents, la délégation du Saint-Siège a proposé l’émergence au sein de ces organismes d’une « nouvelle tolérance », non pas cette tolérance « indifférente » qui dit : « nous devrions être tolérants parce que cela marche mieux », mais cette « tolérance véritable des différences qui s’engage civilement ».

« La tolérance et le respect authentiques sont une discipline civique, et pas seulement une attitude personnelle », affirme Mgr Frontiero, et cela ne veut pas dire « neutralité ». Ou encore « l’absence de convictions ne peut pas être définie comme de la tolérance », car « en absence de quelque notion de vérité contraignante qui nous demande d’être tolérants envers ceux qui ont une compréhension différente de la vérité des choses, il n’y a que scepticisme et relativisme ».

Ainsi, une notion « authentique » de tolérance dans des sociétés « pluralistes » réclame que dans les relations avec les non-croyants ou ceux d’autres confessions, les croyants comprennent qu’ils doivent « raisonnablement s’attendre à ce que le dissentiment qu’ils rencontrent continue ».

En même temps, le représentant du Saint-Siège fait observer que les « cultures politiques séculières » doivent encourager les non-croyants à « comprendre la même chose dans leurs rapports avec les croyants ».

Mgr Frontiero a évoqué la rencontre de Vienne, en mars dernier, sur « L’intolérance et la discrimination contre les chrétiens », comme un « succès » plein « d’espérance » car elle a « révélé la possibilité d’un dialogue constructif de compréhension mutuelle et de respect entre chrétiens, membres d’autres religions et non-croyants ». Il espère une suite à cette rencontre.

Après avoir cité l’encyclique Caritas in Veritate, (n. 57), Mgr Frontiero, a conclu qu’il s’agit en somme de respecter l’autre comme « un chercheur de la vérité et du bien », de façon à pouvoir entrer « en conversation » et dans un « dialogue » qui conduit à « l’enrichissement mutuel plutôt que dans un scepticisme plus profond sur la possibilité de saisir la vérité des choses ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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