CITE DU VATICAN, Mardi 4 février 2003 (ZENIT.org) – La pastorale de la santé doit être intégrée à la formation des prêtres et des religieux.
Mardi prochain, 11 février, en la fête de Notre Dame de Lourdes, l’Eglise célèbrera aussi la XIe Journée mondiale du malade. Cette journée aura pour épicentre la basilique de l’Immaculée dans la capitale des Etats-Unis, Washington, D.C.
Jean-Paul II demande que “le programme de formation des prêtres, des religieux et des religieuses réserve une place à la Pastorale de la santé, car c’est dans les soins aux malades plus qu’ailleurs que l’amour est crédible et qu’un témoignage d’espérance en la résurrection est donné”.
Le pape invite à un “engagement renouvelé” des diocèses et des communautés dans la pastorale de la santé, afin que l’Église soit “une icône vivante du Christ, Bon Samaritain, dans toutes les situations de souffrance physique et morale du monde d’aujourd’hui».
Rappelant que “ la vie doit être protégée et défendue depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle”, le pape redit le caractère “illicite” de l’euthanasie, encourage les soins palliatifs, mais pas l’acharnement thérapeutique et demande le respect de la dignité de la personne: “ Ouverte au progrès scientifique et technologique authentique, l’Église apprécie l’effort et le sacrifice de ceux qui, avec dévouement et compétence professionnelle, contribuent à élever la qualité du service offert aux malades, dans le respect de leur inviolable dignité. Tout acte thérapeutique, toute expérimentation, toute transplantation, doit tenir compte de cette vérité fondamentale. Il n’est donc jamais permis de tuer un être humain pour en guérir un autre. Et si, dans la phase terminale de la vie, on peut encourager les soins palliatifs en évitant l’acharnement thérapeutique, aucune action ou omission qui, par nature et dans les intentions de son auteur, viserait à procurer la mort, ne sera jamais licite”.
Il souhaite que les hôpitaux catholiques soient des centres “d’humanisation” des soins: “Puissent les hôpitaux catholiques être des centres de vie et d’espérance, où s’accroissent, en même temps que les aumôneries, les comités d’éthique, la formation du personnel infirmier laïc, l’humanisation des soins donnés aux malades, l’attention envers leurs familles et une sensibilité particulière à l’égard des pauvres et des marginaux ! Puisse le travail professionnel donner lieu à un authentique témoignage de charité, en tenant compte du fait que la vie est un don de Dieu, dont l’homme n’est que l’administrateur et le garant ! “
Jean-Paul II explique aussi son choix de Washington en ces termes: “Grâce à la célébration de la prochaine Journée mondiale du malade, puisse l’Évangile de la vie et de l’amour retentir avec vigueur, spécialement en Amérique, où vivent plus de la moitié des catholiques ! «En Amérique, comme en d’autres parties du monde, un modèle de société où dominent les puissants, excluant et même éliminant les faibles, semble aujourd’hui se profiler: je pense ici aux enfants non nés, victimes sans défense de l’avortement; aux personnes âgées et aux malades incurables, parfois objet d’euthanasie; et à tant d’autres êtres humains mis en marge par la société de consommation et par le matérialisme. Et je ne puis oublier le recours non nécessaire à la peine de mort […]. Un tel modèle de société porte l’empreinte de la culture de mort et est donc opposé au message évangélique» (Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America, n. 63). »
Jean-Paul II encourage les ordres religieux hospitaliers, en particulier en Amérique: “ Je souhaite qu’une nouvelle floraison des vocations puisse permettre aux Instituts religieux de poursuivre leur œuvre méritoire et même de l’intensifier par l’apport de nombreux bénévoles laïcs, pour le bien de l’humanité souffrante sur le Continent américain”.
