Inde : Les chrétiens persécutés à cause d’un crime qu’ils n’ont pas commis

Print Friendly, PDF & Email

Déclaration du directeur de l’agence « AsiaNews »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Jeudi 9 octobre 2008 (ZENIT.org) – Les chrétiens « doivent partager d’une façon ou d’une autre, la vie et le sort » des chrétiens en Inde, « en priant, aidant, apportant leur soutien mais aussi en parlant », estime le père Bernardo Cervellera, directeur de l’agence « AsiaNews » spécialisée dans l’information catholique sur l’Asie.Selon le père Cervellera, dont les propos ont été recueillis par Radio Vatican, la situation actuelle en Inde est « tragique » car « chaque jour apporte son lot de morts : des personnes que l’on a voulu contraindre à quitter le christianisme pour revenir à la religion hindoue ».

Au moins 30.000 personnes, révèle-t-il, « ont eu leurs maisons détruites, et ont pris la fuite, se réfugiant dans les forêts d’Orissa, malades, affamées et sans soins ». « D’autres ont trouvé refuge dans les camps gouvernementaux mais là aussi, ils subissent les attaques d’extrémistes hindous. La situation est donc vraiment tragique ».

Le plus ironique dans tout cela, a-t-il expliqué, c’est que « les extrémistes hindous disent avoir commencé ce pogrom contre les chrétiens car ils les jugeaient responsables du meurtre d’un de leurs leaders », alors que ces jours-ci, l’assassinat a été revendiqué publiquement par un groupe maoïste. « Donc tout ce carnage, tout ce sacrifice, est totalement injuste », a-t-il dénoncé.

Selon le directeur d’ « AsiaNews », l’attitude passive des autorités locales et nationales indiennes est due à la proximité de la date des élections. « Celles-ci ne veulent donc pas perdre les voix de la population hindoue ». Mais à côté de cela, « il y a surtout une indifférence de la part du reste de la communauté internationale, de l’Occident en particulier », déplore-t-il.

« Le problème est que, très souvent, ces violences contre les chrétiens sont considérées comme un problème très secondaire, a-t-il relevé. C’est-à-dire que la liberté religieuse et donc la vie des chrétiens, est considérée comme une chose très secondaire par rapport au marché, par rapport à la politique ».

Il est donc impératif, estime-t-il, que l’on défende la liberté religieuse, qui « est une épreuve de vérité pour tous les autres droits humains. S’il n’y a pas de liberté religieuse il n’y aura tôt ou tard ni liberté de marché, ni liberté de commerce, ni fraternité et solidarité dans le monde, ce dont nous avons pourtant tous aujourd’hui si grand besoin, au regard de la crise internationale actuelle ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel