Inde : Départ d’une mission de paix formée d’hindous et de chrétiens

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ROME, Jeudi 4 décembre 2008 (ZENIT.org) – L’évêque chargé de redonner espoir à la population indienne, au cœur de la vague de violence antichrétienne qui s’est abattue sur le pays, espère que la mission de paix qui commence ce jeudi permettra au […]

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ROME, Jeudi 4 décembre 2008 (ZENIT.org) – L’évêque chargé de redonner espoir à la population indienne, au cœur de la vague de violence antichrétienne qui s’est abattue sur le pays, espère que la mission de paix qui commence ce jeudi permettra au moins à des milliers de personnes déplacées de retrouver leurs maisons.

Un communiqué de l’œuvre internationale Aide à l’Eglise en Détresse (AED) explique que dans l’Etat d’Orissa, trois mois après que des extrémistes hindous aient tué 500 chrétiens et détruit au moins 4.000 habitations et plus de 100 églises et chapelles dans le district de Kandhamal, des dizaines de milliers de personnes sont encore trop effrayées pour rentrer dans leurs villages.

Dans un entretien accordé à des représentants de l’AED, l’évêque de Cuttack-Bhubaneshwar Mgr Raphael Cheenath, dit espérer que la mission de paix à Kandhamal, conduite par des fonctionnaires indiens, parvienne à convaincre les communautés hindoues de se réconcilier avec leurs voisins chrétiens.

La mission, composée de 150 personnes, dont des enseignants et fonctionnaires d’Orissa et de New Dehli, projette d’aller rencontrer les personnes chez elles pour tenter d’effacer la peur que leur ont transmise des militants hindous en dépeignant les chrétiens comme une menace à leur style de vie et comme des personnes voulant à tout prix les convertir.

Selon l’évêque, la mission offre une lueur d’espoir, d’autant qu’elle est constituée d’hindous et de chrétiens.

« La mission de paix doit être faite, a-t-il affirmé. L’aspect plus prometteur est que cette initiative est partie non de notre communauté, mais d’autres personnes, y compris d’autres groupes religieux ».

Les projets établis par les coordinateurs de la mission se basent sur le fait que 50-60% des hindous à Kandhamal, et ailleurs, sont profondément attristés par ce qui s’est passé et veulent coopérer par n’importe quel moyen pour rapporter la normalité chez eux ».

La crise a éclaté après le meurtre, en août dernier, d’un leader hindou Swami Laxmanananda Saraswati, qui a provoqué une vague de haine contre les catholiques et les protestants.

Contrairement à certaines rumeurs qui affirment que les atrocités ont été une réaction spontanée à la mort du dignitaire hindou, c’est une initiative planifiée avec soin par les extrémistes qui aurait poussé les hindous de Kandhamal à prendre les armes contre leurs voisins.

Jusqu’ici très peu de chrétiens de Kandhamal ont regagné leurs maisons. Les fonctionnaires gouvernementaux les exhortent à quitter les camps de réfugiés.

« Nous voulons désespérément que les gens rentrent chez eux, mais pour cela il faut assurer leur sécurité, a déclaré Mgr Cheenath. Nous demandons à la police de rester dans la région ».

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ZENIT Staff

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