CITE DU VATICAN, Mercredi 8 janvier 2002 (ZENIT.org) – Le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano a célébré la messe d’ouverture de l’année judiciaire dans l’Etat de la Cité du Vatican ce mercredi 8 janvier. Une inauguration publique exceptionnelle, annoncée à l’avance par un communiqué de presse (cf. ZF030107).
La cérémonie, première du genre, a ensuite continué dans la salle des audiences des tribunaux. C’est une volonté de transparence qui a suscité cette ouverture publique, expliquait aujourd’hui l’avocat Gianluigi Marrone au micro de Radio Vatican.
Dans son homélie le cardinal Sodano a mis en relief le rapport entre la vertu de justice et la vertu de religion.
L’avocat Nicola Picardi a fait un exposé sur les activités judiciaires au sein de l’Etat du Vatican en présence des plus hautes autorités du gouvernement et des magistrats du Vatican et d’Italie.
En effet dans la Cité du Vatican existe un tribunal ecclésiastique (qui s’occupe des affaires de l’Eglise dans la Cité du Vatican) mais aussi des tribunaux civils (qui traitent les affaires concernant les citoyens ou les personnes de passage).
Les tribunaux comportent une cour d’appel et une cour de cassation qui ont une compétence en matière civile et en matière pénale.
Entre dans leur compétence ce qui tient à l’organisation d’un Etat, si petit et atypique soit-il, ou à la vie de cette réalité territoriale, celle des citoyens, des résidents et celle du grand nombre de visiteurs: les fidèles de la basilique Saint-Pierre, les visiteurs des Musées du Vatican. Leur présence, leur activité, leur comportement peut relever de la compétence des tribunaux locaux.
L’avocat Marrone précisait à ce sujet: “Le problème de la justice au Vatican est particulier. Dans certaines situations, nous avons été confrontés à des situations dramatiques, comme les épisodes qui ont hélas touché la Garde Suisse. Dans d’autres occasions, nous rencontrons des épisodes qui touchent des délits concernant le patrimoine, qui peuvent avoir des dimensions notables. Mais la majorité des délits – je parle de la justice pénale – concerne une micro-criminalité qui se développe en général dans les rassemblements de grandes foules, nous pensons aux flux de visiteurs des Musées du Vatican et aux présences dans la basilique, donc des larcins, des pickpockets, et d’autres activités du ressort d’un tribunal pénal. En matière civile, il y a une série de compétences (…).
Pour ce qui est de la présence de magistrats italiens à l’inauguration de ce matin, l’avocat précisait: “Nous avons toujours eu avec la magistrature italienne et avec des magistrats d’autres pays des rapports très cordiaux, mais aussi de pleine disponibilité à la collaboration, ce qui est aujourd’hui indispensable dans une vision de la justice qui ne soit pas fixée par des fermetures anachroniques, incompréhensibles et injustes. Cette présence a donc été un autre signe de collaboration attentive, active d’ouverture et de disponibilité envers la magistrature italienne, expérimentée en de nombreuses occasions, y compris pour les demandes d’assistance judiciaire faites par la magistrature italienne, et pas uniquement elle”.
