Immigration dans le Canal de Sicile : Sant'Egidio pour des couloirs humanitaires

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Travailler dans trois directions pour sauver les réfugiés

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Pour faire face à l’afflux d’immigrés qui risquent leur vie sur les bateaux de Libye vers la Sicile, la Communauté de Sant’Egidio propose des couloirs humanitaires à partir du Maroc et du Liban, mais aussi d’utiliser des navires militaires pour sauver les embarcations en danger et d’intensifier la diplomatie pour mettre fin aux conflits qui causent l’émigration.

En lien avec les Églises évangéliques, Sant’Egidio redit son « non » à une intervention armée en Libye.

Mais Sant’Egidio est disposée à financer l’ouverture de bureaux humanitaires délocalisés dans les pays limitrophes de la Libye, comme le Maroc mais aussi le Liban.

Ce serait des « points d’accueil » des migrants, en lien avec les ambassades européennes, pour permettre aux demandeurs d’asile d’obtenir un visa humanitaire pour l’Europe.

Marco Impagliazzo, président de Sant’Egidio, fit observer une telle possibilité est prévue par les Accords de Schengen. Il précise : « Naturellement, il faudra du temps pour que la rumeur se répande. Nous voulons mettre en pratique ces lois qui existent ainsi que les systèmes de fonctionnement de l’Union européenne, qui est justement celle qui aujourd’hui fait la politique des migrations. Nous pensons que c’est au départ une petite méthode mais qui pourra donner de grands résultats. »

Sant’Egidio a aussi demandé au gouvernement de Tripoli de poursuivre les trafiquants et de détruire les bateaux.

La Communauté de Sant’Egidio réclame une intervention immédiate en proposant trois initiatives :

1) Arrêter tout de suite les naufrages en mer par l’utilisation de navires militaires qui permettent d’intercepter les embarcations et de secourir les migrants même par gros temps.

2) Créer un système européen pour permettre des entrées régulières et contrôlées, pour motifs humanitaires, avec un coût indubitablement inférieur pour les réfugiés (lesquels en arrivent à dépenser des milliers d’euros) et, surtout, pour garantir des voyages sans risques, d’où les « couloirs humanitaires ».

3) Intensifier lesefforts diplomatiques et de médiation pour arrêter les guerres qui sont en grande partie à l’origine du phénomène migratoire.

Avec Constance Roques

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ZENIT Staff

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