Imams et rabbins ensemble pour la paix : deuxième congrès, en Egypte

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ROME, Mardi 21 mars 2006 (ZENIT.org) – « On ne peut monopoliser la religion, la foi, l’interprétation de la parole de Dieu, et il n’existe pas de monopole pour déterminer quels sont les lieux de culte », a affirmé Aly El Samman, président du Comité pour le dialogue du Haut Conseil islamique d’Égypte, pendant la première journée de travail du second Congrès mondial des imams et des rabbins pour la paix, organisé à Séville. Une synthèse de l’agence missionnaire italienne Misna.

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Trois cents imams, rabbins, prêtres catholiques, pasteurs protestants, spécialistes de religions, d’écoles coraniques et rabbiniques sont arrivés hier à Séville en Espagne, d’Europe, du Moyen Orient et de l’Amérique du Nord pour créer « une barrière contre l’ignorance, qui est toujours porteuse de peur qui conduit à la haine ». C’est en effet le thème de cette rencontre organisée par « Tres culturas del Mediterraneo », fondation créée par le Maroc et par la Commission de l’Andalousie, et de « Hommes de Parole », organisation qui veut employer la parole comme instrument de la paix entre les différentes communautés.

La parole peut être aussi véhicule de haine, a soutenu El Samman en demandant d’éviter l’expression « terrorisme musulman » du fait, disait-il, que le terrorisme est seulement terrorisme, « un concept unique, isolé », et qu’aucune qualification religieuse ne doit lui être associée. Contre toute « généralisation des jugements », El Samman a invité par ailleurs à cesser de parler de « tous les musulmans, tous les hébreux, tous les chrétiens ».

Pour faire en sorte que « la théologie du mépris » ne prospère pas, Israel Singer, porte-parole du Congrès juif mondial, a soutenu pour a part qu’il faut « créer un système de confiance entre nos deux religions, qui sont le principe de diverses méfiances dans le monde, pour le dire d’une manière délicate ». Si l’an passé les représentants religieux unirent leurs voix pour condamner tout type d’utilisation de la parole de Dieu pour promouvoir la violence, cette année, ce n’est pas le cas.

La rencontre vise à concevoir « un espace où créer des instruments et des réseaux de communication » entre l’Islam et le judaïsme, et la journée d’aujourd’hui a été en particulier consacrée aux défis que la modernité présente à la vie familiale et aux représentants des différentes religions.

Cette première des trois journées de travail du Congrès a été conclue par l’intervention non prévue dans le programme officiel de l’imam Sayed Moustafa al- Qazwini, qui a cité les références aux prophètes juifs dans le Coran comme preuve qu’il « n’existe pas l’antisémitisme ni dans le Coran ni dans l’Islam ».

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ZENIT Staff

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