L’ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, était l’invité d’honneur à cette commémoration placée sous le thème : « à nou fet liberté ». Après celles dévoilées par les représentants de la Réunion et de Madagascar, c’est lui qui a dévoilé la troisième sculpture commémorative de la route des esclaves.
La montagne du Morne classée patrimoine de l’humanité a été tout au long de la journée le point de rendez-vous pour plusieurs manifestations, auxquelles sont venus assister des milliers de mauriciens.
Dans son discours , durant la cérémonie de commémoration, le chef d’Etat mauricien, sir Anerood Jugnauth, a dénoncé le fait que l’esclavage « existe toujours sous d’autres formes auxquelles les générations futures seront confrontées », rapporte l’agence de presse africaine, PANA, au lendemain des cérémonies.
M. Jugnauth a cité à ce propos deux formes d’esclavage : l’une pratiquée par le patronat qui ne respecte pas les droits des employés « et qui constitue une forme moderne de l’esclavage » et l’autre, les fléaux sociaux tels la drogue, dont sont victimes les jeunes.
Pour sa part, le Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam, a tenu à rappeler que beaucoup d’esclaves ont préféré la mort à la servitude, en faisant référence aux milliers d’esclaves emmenés de force d’Afrique, surtout du Mozambique, vers l’île Maurice.
La journée du 1er février est fériée à Maurice, à la mémoire des esclaves qui ont perdu leur vie sur cette île.
Isabelle Cousturié