Il y a un an, inauguration du pontificat de Benoît XVI : « Pierre, m’aimes-tu ? »

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ROME, Lundi 24 avril 2006 (ZENIT.org) – Le Christ ressuscité demande à Pierre : « M’aimes-tu ? ». Cette scène de l’Evangile de saint Jean (ch. 21) a dominé la célébration de l’inauguration du pontificat de Benoît XVI, place Saint-Pierre, dimanche 24 avril 2005 au matin (cf. Texte intégral de l’homélie, ci-dessous, in « Documents »).

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C’est en effet ce que représentait la tapisserie tendue à la loggia des bénédictions, au-dessus du trône pontifical. Au-dessus la tapisserie, le bas relief ornant la loggia représente d’ailleurs de façon permanente le Christ remettant à Pierre le pouvoir des clefs : un pouvoir jaugé à la mesure de l’amour. Il était voilé par la tapisserie où apparaît habituellement le blason pontifical. Cette page de l’Evangile avait été cantilée en latin et proclamée en grec.

« Une des caractéristiques fondamentales du pasteur doit être d’aimer les hommes qui lui ont été confiés, comme les aime le Christ, au service duquel il se trouve, commentait le pape. « Sois le pasteur de mes brebis », dit le Christ à Pierre, et à moi, en ce moment. Être le pasteur veut dire aimer, et aimer veut dire aussi être prêt à souffrir ».

Priorité à l’amour et non au pouvoir, c’est ce que signifiait cet autre choix d’un geste liturgique: le pape Benoît XVI n’a pas voulu la cérémonie d’allégeance de chaque cardinal au nouveau successeur de Pierre. Symboliquement, ce sont des représentants de tous les états de vie du Peuple de Dieu du monde entier qui ont fait ce geste symbolique, après l’imposition du pallium et la remise de l’anneau.

En début de matinée, la foule avait envahi la rue de la Conciliation. Dans la basilique Saint-Pierre vide, le pape s’était rendu au tombeau de Pierre : son ministère pétrinien part de « là où Pierre est arrivé ». Il était entouré des cardinaux rassemblés autour de l’autel de la « confession », situé sur la tombe et abrité par le baldaquin du Bernin et de la coupole de Michel Ange.

Le pape les avait salués avant de descendre jusqu’à la niche où une mosaïque représente le Christ : là, au plus près de ce que l’on appelle non le tombeau mais le « trophée » de Pierre, étaient disposés l’anneau du pêcheur et le pallium, insignes du ministère pétrinien.

Les insignes pontificaux ont été remis à Benoît XVI après le chant du gloria par le cardinal proto-diacre Jorge Medina Estevez et par le cardinal Angelo Sodano, doyen du collège cardinalice.

Quelque quatre cent mille personnes étaient rassemblées place Saint-Pierre, place Pie XI et rue de la Conciliation.

Quelque 141 délégations internationales étaient représentées sur le parvis de la basilique patriarcale : les souverains du monde côtoyaient les présidents, les ministres, les ambassadeurs des cinq continents, de toutes confessions chrétiennes et religieuses : plus de vingt nations de l’ancien bloc soviétique, plus de vingt nations en majorité musulmanes, plus de vingt nations d’Afrique, presque trente nations européennes – Allemagne et Bavière représentées par treize personnalités -, une trentaine d’Asie et d’Océanie, une vingtaine d’Amérique latine et deux d’Amérique du Nord.

Le pape a reçu les personnalités une à une, après la messe, dans la basilique Saint-Pierre, revêtu du camail et de l’étole rouge et or, assis sur son trône devant l’autel de la confession et d’une sculpture en bronze doré représentant l’apparition du Christ ressuscité à Pierre et leur dialogue.

A cette occasion, le pape a été invité à Fatima, en Pologne (il s’y rend en mai prochain), et en Bavière (il s’y rendra en septembre prochain).

Le pape Benoît XVI avait présidé la messe pour l’inauguration de son pontificat, 22 jours après la « naissance au ciel » du serviteur de Dieu, le pape Jean-Paul II.

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ZENIT Staff

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