Il y a un an, disparition d’un « homme de paix », le card. Van Thuan

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Hommage de Mgr Martino

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CITE DU VATICAN, Mardi 16 septembre 2003 (ZENIT.org) – Il y a un an disparaissait un « homme de paix », le cardinal vietnamien François-Xavier Van Thuan, alors président du conseil pontifical Justice et paix : il avait passé 13 ans dans les geôles communistes dont 9 d’isolement total.

Jean-Paul II faisait alors un éloge appuyé de cette vie « dépensée dans l’adhésion cohérente et héroïque à sa propre vocation », vie d’un « pasteur toujours fidèle à l’Eglise même à la dure époque de la persécution ». Il disait lors des obsèques de ce « témoin de l’espérance », selon le thème qu’il avait spontanément choisi pour les Exercices spirituels que le pape l’avait invité à donner à la curie romaine en l’an 2000: « En adressant notre ultime salut à ce messager héroïque de l’Evangile du Christ, nous remercions le Seigneur de nous avoir donné en lui un exemple lumineux de cohérence chrétienne jusqu’au martyre. Il a affirmé de lui-même, avec une simplicité impressionnante :
« Dans l’abîme de mes souffrances (…)
je n’ai jamais cessé d’aimer chacun,
je n’ai exclu personne de mon cœur ». »

Le cardinal Van Thuan s’est éteint le 16 septembre 2002 à l’hôpital romain Pie XI des suites d’un cancer, à l’âge de 74 ans.

Son successeur à la tête de Justice et Paix, Mgr Raffaele Renato Martino, a présidé, ce mardi soir, une messe en souvenir du défunt serviteur de Dieu en l’église romaine de Santa Maria della Scala, dont le cardinal Van Thuan était titulaire.

Dans un entretien à Radio Vatican, Mgr Martino, estime que « le précieux héritage laissé par le cardinal Van Thuan » le fait lui-même « participer à sa personnalité humaine ». Il souligne sa « gentillesse », sa « discrétion », sa « bonté », sa « délicatesse d’âme », sa « prudence ».

Il évoque aussi sa « grande culture » comme « cachée avec pudeur » mais révélée dans une « sagesse profonde », sa « force », sa « détermination », sa « patience », en somme un homme « donné aux autres, toujours, quel qu’en soit le prix ».

Surtout, Mgr Martino évoque la marque laissée dans la personnalité du défunt cardinal par les 13 ans de détention et l’exil : ils ont fait de lui un « homme de paix » , un « chrétien serein », un « évêque confiant », convaincu de l’importance de la doctrine sociale de l’Eglise pour construire avec lucidité « un monde plus juste et plus solidaire ».

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ZENIT Staff

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