Il y a dix ans: le card. Ratzinger préside les funérailles de saint Jean-Paul II

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Santo Subito!

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Il y a dix ans, le 8 avril 2005, le cardinal Joseph Ratzinger, doyen du Collège des cardinaux présidait les funérailles de saint Jean-Paul II, place Saint-Pierre, et la foule demandait la canonisation du pape Wojtyla sur des calicots et en scandant: “Santo Subito!” “Saint tout de suite!”

« Nous pouvons être sûrs que notre Pape bien-aimé est maintenant à la fenêtre de la maison du Père”: en quelque sorte, le cardinal Ratzinger disait la même chose en achevant son homélie.

Il assurait ainsi que de la fenêtre du Ciel, Jean-Paul II bénissait la foule comme naguère à la fenêtre de son bureau : « Pour nous tous demeure inoubliable la manière dont en ce dernier dimanche de Pâques de son existence, le Saint-Père, marqué par la souffrance, s’est montré encore une fois à la fenêtre du Palais apostolique et a donné une dernière fois la Bénédiction Urbi et Orbi. Nous pouvons être sûrs que notre Pape bien-aimé est maintenant à la fenêtre de la maison du Père, qu’il nous voit et qu’il nous bénit. Oui, puisses-tu nous bénir, Très Saint Père, nous confions ta chère âme à la Mère de Dieu, ta Mère, qui t’a conduit chaque jour et te conduira maintenant à la gloire éternelle de son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur.”

Et puis juste avant, le cardinal Ratzinger évoquait l’héritage spirituel de Jean-Paul II, la “miséricorde”, en clef mariale: “Divine miséricorde : le Saint-Père a trouvé le reflet le plus pur de la miséricorde de Dieu dans la Mère de Dieu. Lui, qui tout jeune avait perdu sa mère, en a d’autant plus aimé la Mère de Dieu. Il a entendu les paroles du Seigneur crucifié comme si elles lui étaient personnellement adressées: «Voici ta Mère». Et il a fait comme le disciple bien-aimé : il l’a accueillie au plus profond de son être (eis ta idia : Jn 19, 27) – Totus tuus. Et de cette Mère il a appris à se conformer au Christ.”

Il allait le béatifier le dimanche de la Miséricorde, le 1er mai 2011 et participer à sa canonisation par le pape François, le 27 avril 2014, également le dimanche de la Miséricorde.

Et surtout, il avait construit toute son homélie sur l’appel du Christ – “Suis-moi” – auquel Karol Wojtyla a répondu tout au long de son existence. Au soir de son élection, le 19 avril 2005, quelqu’un allait lui rappeler son homélie et ce fameux “Suis-moi!”

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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