ROME, Lundi 2 février 2009 (ZENIT.org) – Il faut que les familles « adhèrent en masse aux associations qui s’engagent au plan culturel et politique pour promouvoir l’identité et les droits de la famille », indique le cardinal Antonelli.
Au lendemain de la VIe Rencontre mondiale des familles, à Mexico, l’agence vaticane Fides publie un dossier sur le Conseil pontifical de la famille, présidé par le cardinal Ennio Antonelli, y compris cet entretien où le cardinal italien évoque le magistère de Benoît XVI sur la famille.
Fides – Le pape Benoît XVI a insisté à plusieurs reprises sur la valeur de la famille dans la société. Comment aider la société à reconnaître toujours plus cette valeur ?
Card. Antonelli – Pour exercer une influence de manière efficace dans la société, il est indispensable d’inviter les familles à adhérer en masse aux associations qui s’engagent au plan culturel et politique pour promouvoir l’identité et les droits de la famille. Les associations doivent ensuite assurer leur coordination entre elles, comme cela se fait déjà avec le Forum des associations familiales en Italie, avec « Red Familia » au Mexique, avec « l’Alianza Latino Americana para las Familias ». Il faut aussi collaborer avec différents mouvements qui n’ont pas d’orientation chrétienne, qui naissent dans la société civile pour défendre la famille, menacée par la perspective individualiste et relativiste du « gender », et qui travaillent au plan international.
Fides – Quel rôle peuvent avoir aujourd’hui les familles dans la mission de l’Eglise dans le monde? Les familles peuvent-elles être missionnaires ?
Card. Antonelli – Celui qui a une foi vivante en Jésus Christ, ne peut pas ne pas être missionnaire. Les familles unies au nom de Jésus, qui prient ensemble et qui écoutent ensemble sa Parole, ressentent l’exigence de partager leur expérience chrétienne à l’intérieur et à l’extérieur. Disciples et missionnaires, évangélisés et évangélisateurs : c’est cela la dynamique proposée par l’épiscopat latino-américain réuni à Aparecida au Brésil, pour la grande mission continentale permanente. Ce sera aussi un objectif fondamental de la prochaine Rencontre mondiale des familles. De fait, il y a déjà de nombreuses familles missionnaires dans les paroisses, dans la pastorale diocésaine, dans les associations et dans les mouvements. Il y a des familles missionnaires non seulement dans leur propre milieu, mais même dans des pays étrangers et lointains.
Fides – Vous êtes depuis quelques mois à la tête du Conseil pontifical pour la famille : quels sont les points centraux de votre travail ?
<b>Card. Antonelli – Mon travail se réalise fondamentalement sur deux plans : la promotion pastorale dans l’Eglise, et la proposition culturelle dans la société civile. Les deux milieux ont besoin avant tout de l’écoute et de la consultation, pour discerner les possibilités et les problèmes, pour connaître les expériences en cours, et les besoins, pour discerner aussi les priorités et bien calibrer nos activités. Dans cette logique, se placent les rencontres avec les évêques en visite « ad limina », les contacts avec les membres et les consulteurs, et avec les instituts scientifiques, les rapports avec de nombreux membres de l’Eglise, et avec les institutions publiques dans un horizon international
Dossier sur le conseil pontifical de la famille réalisé par P.L.R.
Agence Fides 10/1/2009
Directeur Luca de Mata
