CITE DU VATICAN, Vendredi 28 mars 2003 (ZENIT.org) – «Il est dangereux de regarder la guerre comme un match de football», avertit le cardinal Roberto Tucci, sj, au micro de Radio Vatican (www.radiovaticana.com), sur le programme en direct «One o five».
Le cardinal Tucci, président de Radio Vatican, a participé pendant vingt ans à l’organisation des voyages de Jean-Paul II dans le monde.
«Sur le front de l’information, explique le cardinal Tucci, je crois qu’il est très dangereux de regarder la guerre comme un match de football. La guerre est un drame, une catastrophe. Nous sommes très angoissés et nous devons intensifier notre prière».
A propos des positions de Jean-Paul II, le cardinal explique: «Le pape ne pouvait pas interdire aux gouvernants de décider librement. Il s’est efforcé d’éclairer les consciences des hommes politiques. Il a cherché à éclairer par une évaluation correcte et chrétienne les prises de responsabilité de qui devait décider».
«La voix du pape dans le monde a été une voix humaine et chrétienne», explique le cardinal. «Je voudrais, dit-il, que tout ce que le pape et les évêques catholiques ont dit reste dans le coeur de chacun, que ce patrimoine de réflexion sur la paix ne soit pas perdu».
Le cardinal pose aussi la question urgente de «l’aide humanitaire». Il souhaite «que les militaires consentent à laisser les secours humanitaires arriver».
Il souligne aussi l’importance du «droit humanitaire» et des «conventions internationales». «Que Saddam Hussein ne respecte pas le droit humanitaire, on pouvait s’y attendre, mais je veux espérer que les pays occidentaux se rendent compte que du point de vue de l’opinion publique occidentale et islamique, on s’attend à ce respect».
Il souhaite également «la restauration de l’unique autorité internationale, si défectueuse soit-elle, celle de l’ONU».
