Le martyrologe romain fait mémoire, le 21 février, de saint Germain, abbé, et martyr pour avoir défendu la population contre les exactions de bandes de pillards (+v.667).
L’évêque de Trèves, Monoald, s’était chargé de l’éducation du jeune Germain qui était orphelin. Mais à dix-sept ans, son protégé demanda la permission de se retirer du monde: il était attiré par l’exemple de saint Arnold, qui avait renoncé au siège épiscopal de Metz pour vivre en ermite dans la montagne vosgienne.
Il partit, avec trois compagnons, à la recherche d’Arnold. Celui-ci les accueillit au monastère de Romberg – Remiremont -. Et Germain envoya l’un de ses compagnons chercher son jeune frère Numérien, encore enfant, qui les rejoignit.
Par la suite, les deux frères se transférèrent à Luxueil où l’abbé, Walbert, recommanda Germain au duc Gond d’Alsace comme futur abbé d’une nouvelle fondation à Moûtier-Grandval ou Münster-Granfelden, dans le Jura bernois.
Or, la population et les moines pâtirent ensuite de ses abus du successeur de Gond, Boniface Kattemund, qui sera le père de sainte Odile. Germain protesta contre les pillages et les massacres, et réclamant la fin des saccages.
Des pillards fit irruption dans le monastère, dépouillèrent l’abbé et son prieur, Renoald. L’un d’eux transperça Germain de sa lance, un autre décapita Renoald.
De nombreux miracles perpétuèrent leur mémoire et les diocèses de Bâle et de Strasbourg les ont inscrits au propre de leur liturgie.
Le Musée Jurassien a conservé des trésors de l’ancienne abbaye, dont la crosse, mérovingienne, de saint Germain.
