Pope Francis during the Angelus prayer in St. Peter's square (Sunday

ANSA - GIUSEPPE LAMI

Ici, on voit le pouvoir absolu de Jésus sur la mort

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Le pape François commente l’Evangile du dimanche, à l’angélus, et il invite à croire dans la résurrection, pas dans la réincarnation. Et que « nous nous retrouverons tous dans la maison du père, dans la vie que Jésus nous donnera ».

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“Ici, on voit le pouvoir absolu de Jésus sur la mort”, explique le pape François en commentant l’Evangile de ce dimanche: la guérison d’une petite fille et de la femme qui a perdu tout son argent sans être guérie par les médecins. Il met en garde : ne confondez pas « résurrection et réincarnation ».

Comme à l’accoutumée, le pape a commenté l’Evangile du dimanche, ce 28 juin, à midi, depuis la fenêtre du bureau du palais apostolique du Vatican, qui donne place Saint-Pierre.

Le pape pose la question de la foi : « Croyons-nous que Jésus peut nous guérir et qu’il peut nous réveiller de la mort?”

Il montre comment la résurrection de Jésus travaille l’histoire de l’humanité: « La résurrection du Christ agit dans l’histoire comme un principe de renouveau et d’espérance. »

Il invite qui est désespéré à s’en remettre à Jésus : « Si quelqu’un de désespéré et fatigué jusqu’à la mort se confie à Jésus et à son amour, il peut recommencer à vivre. »

Il ajoute : « Commencer une autre vie, changer de vie est aussi une façon de se relever, de ressusciter. »

Le pape a aussi eu cette affirmation pleine d’espérance : « Nous tous qui sommes sur cette place aujourd’hui, nous nous retrouverons dans la maison du père, dans la vie que Jésus nous donnera. »

Le pape donne cette définition de la foi : « C’est cela la foi: toucher Jésus et puiser en lui la grâce qui sauve. »

Voici notre traduction intégrale du commentaire du pape François sur l’Evangile de ce dimanche.

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et soeurs, bonjour!

L’Evangile d’aujourd’hui présente le récit  de la résurrection d’une petite fille de douze ans, fille d’un des chefs de la synagogue, qui se jette aux pieds de Jésus et le supplie : « Ma fillette est en train de mourir, viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle  vive » (Mc 5,23). Dans cette prière on sent la préoccupation de tout père pour la vie et le bien de ses enfants. Mais nous sentons aussi la grande foi que cet homme a en Jésus. Et lorsqu’arrive la nouvelle que la petite fille est morte, Jésus lui dit: “Ne crains pas, crois seulement!” (v. 36). Cette parole de Jésus donne du courage! Et il nous la dit tant de fois à nous aussi: “Ne crains pas, crois seulement!” Entré dans la maison, le Seigneur renvoie toutes les personnes qui pleurent et crient et il s’adresse à l’enfant morte en disant : « Petite fille, je te le dis : lève-toi ! » (v. 41). Et la petite fille se leva immédiatement et elle se mit à marcher. Là, on voit le pouvoir absolu de Jésus sur la mort, qui, pour Lui est comme un songe dont on peut se réveiller.

A l’intérieur de ce récit, l’évangéliste insère un autre épisode: la guérison d’une femme qui souffrait de pertes de sang depuis douze ans. A cause de cette maladie, qui, selon la culture du temps, la rendait “impure”, elle devait éviter tout contact humain: la pauvrette, elle était condamnée à une mort civile. Cette femme qui suit Jésus, anonyme, au milieu de la foule, se dit : « Si je réussis seulement à toucher ses vêtements, je serai sauvée » (v. 28). Et c’est ce qui se passe: le besoin d’être libérée la pousse à oser et la foi “arrache”, pour ainsi dire, au Seigneur la guérison. Celui qui croit “touche” Jésus et puise en lui la grâce qui sauve. C’est cela la foi: toucher Jésus et puiser en lui la grâce qui sauve.  Elle nous sauve, nous sauve la vie spirituelle, elle nous sauve de tant de problèmes. Jésus s’en rend compte et, au milieu des gens, il cherche le visage de cette femme. Elle se montre en tremblant  et il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée » (v. 34).  

C’est la voix du Père céleste qui parle en Jésus: “Ma fille, tu n’es pas maudite, tu n’es pas exclue, tu es ma fille!” Et à chaque fois que Jésus s’approche de nous, quand nous allons à lui avec foi, nous entendons le Père dire ceci: “Mon enfant, tu es mon fils, tu es ma fille! Tu es guéri, tu es guérie. Je pardonne tout, à tous. Je guéris tout et tous!”

Ces deux épisodes – une guérison et une résurrection – ont un seul centre: la foi. Le message est clair et on peut le résumer par cette question: croyons-nous que Jésus peut nous guérir et qu’il peut nous réveiller de la mort? Tout l’Evangile est écrit à la lumière de cette foi : Jésus est ressuscité, il vaincu la mort, et en raison de sa victoire, nous aussi nous ressusciterons. Cette foi, qui était certaine pour les premiers chrétiens, peut se ternir et devenir incertaine, au point que certains confondent résurrection et réincarnation.

La Parole de Dieu de ce dimanche nous invite à vivre dans la certitude de la résurrection : Jésus est le Seigneur, Jésus a pouvoir sur le mal et sur la mort,  et il veut nous conduire à la maison du Père, où règne la vie. Là, nous nous retrouverons tous, nous tous qui sommes sur cette place aujourd’hui, nous nous retrouverons dans la maison du père, dans la vie que Jésus nous donnera.

La résurrection du Christ agit dans l’histoire comme un principe de renouveau et d’espérance.

Quelqu’un de désespéré et fatigué à en mourir et qui se confie à Jésus et à son amour, peut recommencer à vivre. Commencer une autre vie, changer de vie est aussi une façon de se relever, de ressusciter. La foi est une force de vie, de plénitude de notre humanité, et celui qui croit dans le Christ doit se reconnaître à ce qu’il promeut la vie en toute situation, pour faire faire à tous, spécialement au plus faible, l’expérience de l’amour de Dieu qui libère et qui sauve. Demandons au Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, le don d’une foi forte et courageuse, qui nous pousse à répandre l’espérance et la vie parmi nos frères.

© Traduction de Zenit, Anita Bourdin

Paroles du pape après l’angélus

Chers frères et sœurs,

 Je vous salue tous, romains et pèlerins! Je salue en particulier les participants de la marche «  Une terre, une famille humaine ». J’encourage la collaboration entre les personnes et associations de différentes religions pour promouvoir une écologie intégrale. Je remercie FOCSIV, OurVoices et les autres organisateurs, et je souhaite bon travail aux jeunes de divers pays qui, ces jours-ci, s’intéressent aux soins à apporter à la maison commune.

 Je vois tant de drapeaux boliviens! Je salue cordialement le groupe de boliviens résidant en Italie, qui ont apporté jusqu’ici quelques images de la Vierge les plus représentatives de leur pays : la Vierge d’Urcupiña, la Vierge de Copacabana, et tant d’autres. La semaine prochaine je serai dans votre patrie! Que notre Mère du ciel vous protège. Un salut aussi aux jeunes d’Ibiza qui se préparent à recevoir la confirmation. Je vous en prie, priez pour moi.

Je salue les guides, c’est-à-dire les femmes scouts. Ce sont des femmes tellement bien et elles font tellement de bien ! Ces femmes scoutes sont membres  de la conférence internationale catholique, je leur réitère mes encouragements. Merci beaucoup !

Je salue les fidèles de Novoli, la chorale polyphonique d’Augusta, les jeunes paroissiens du diocèse de Padoue qui ont fait leur confirmation ; les «  grands-parents de Sydney », une association de personnes âgées et d’émigrés en Australie venus ici avec leurs petits enfants; les enfants de Tchernobyl et les familles d’Este et d’Ospedaletto qui les hébergent; les cyclistes et motocyclistes provenant de Cardito et les amateurs de voitures historiques.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche et un bon déjeuner. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Au revoir!

© Traduction de Zenit, Océane Le Gall

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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