Ce résultat a été communiqué lors d’une conférence de presse qui s’est tenue en Argentine, à Buenos Aires, auprès du centre culturel Borges, par la femme du président de la République du Honduras, Ricardo Maduro, Aguas Ocaña, en expliquant quels sont les problèmes d’un pays où 70% des près de 7 millions d’habitants vivent dans des conditions de grave indigence et où 69% des personnes logent dans des habitations dont les conditions sont à la limite, voire même souvent en dessous, de la décence humaine.
« De nombreux enfants que nous trouvons dans les rues sont le produit de tout cela: l’abandon, la dénutrition, les abus auxquels ils ont été soumis » a déclaré Mme Ocaña, en ajoutant que la dénutrition infantile frappe aujourd’hui 18% des mineurs qui résident en ville et environ 36% de ceux vivant dans les zones rurales.
L’activité de récupération des mineurs des rues, leur éducation, leur prise en charge sont autant d’activités menées par le gouvernement hondurien en collaboration avec des structures publiques et privées d’autres pays, à commencer par l’Espagne, et visent non seulement à récupérer les enfants en tant que tels mais aussi à soustraire une précieuse main-d’œuvre criminelle aux « pandillas », les bandes de jeunes sévissant au Honduras et dans toute l’Amérique centrale.
« Le peuple hondurien est préoccupé par l’identité de ceux qui iront recueillir les enfants dans les rues dans dix mois, lorsque nous ne serons plus au gouvernement » a conclu la first lady du Honduras en parlant à l’agence de presse « Efe », rappelant que le pays ira aux urnes le 27 novembre prochain.
