ROME, Lundi 15 octobre 2007 (ZENIT.org) – Dans un programme télévisé italien, un prélat de la curie romaine a affirmé pratiquer l’homosexualité, mais il aurait été « piégé ». La commission de discipline du Vatican a été saisie du cas. Le prêtre a été suspendu de ses fonctions et une enquête a été ouverte. Il a fait parvenir un mémoire à ses supérieurs.
« Les supérieurs traitent la situation avec la discrétion de rigueur et avec le respect dû à la personne concernée, même si cette personne a commis des erreurs », a affirmé samedi le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, sj.
Il précisait : « Les autorités doivent cependant intervenir avec la sévérité requise par un comportement incompatible avec le ministère sacerdotal et la mission du Saint-Siège ».
Il s’agit de propos diffusés le 1er octobre de façon anonyme par l’émission « Exit » de la chaîne « La7 » sur les prêtres homosexuels.
Le prêtre affirmait être homosexuel sans se sentir « pécheur », tout en étant tenu à la discrétion.
Mais les images du bureau où ces propos ont été enregistrés n’étaient pas « floutés » : un bureau de la congrégation pour le Clergé.
Au lendemain de l’émission, Mons. Tommaso Stenico, 60 ans, responsable de la catéchèse dans ce dicastère et membre de la commission chargée de traiter les causes de dispenses de l’obligation du statut clérical pour les prêtres et les diacres, a déclaré, dans une lettre citée par le site Internet catholique italien « Petrus », qu’il s’était fait passer pour homosexuel « pour démasquer ceux qui le sont vraiment ».
Dans le quotidien italien « La Repubblica », le cardinal Julian Herranz, président de la Commission de discipline du Vatican, affirme que cette commission traite de « cas exceptionnels ». Il a souligné que certains cas isolés font beaucoup de bruit mais que la commission disciplinaire qu’il préside est « presque sans travail ».
« Le Saint-Siège est le premier intéressé à faire le ménage en son sein », tout en respectant « les procédures » et en travaillant « sereinement, loin de la clameur des media : les procès ne doivent pas se faire dans les journaux », a-t-il souligné.
