Hommage de l’Italie aux vingt « missionnaires » tués en 2008

Print Friendly, PDF & Email

Dont l’archevêque de Mossoul, Mgr Rahho

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Mardi 24 mars 2009 (ZENIT.org) – Un évêque, seize prêtres, un religieux et deux laïcs, soit 20 catholiques : c’est le bilan des missionnaires qui ont perdu la vie au service de l’Evangile en 2008.

L’Eglise d’Italie consacre à leur mémoire, ce 24 mars, sa 17e Journée de prière et de jeûne pour les Misisonnaires martyrs, une initiative du mouvement des jeunes des Œuvres pontificales missionnaires : l’agence vaticane Fides leur consacre chaque année un dossier.

Il ne s’agit pas seulement les missionnaires « ad gentes » au sens strict, mais de « tout le personnel ecclésiastique tué de manière violente, ou qui a sacrifié sa vie en étant conscient du risque encouru, et cela pour ne pas abandonner les personnes qui leur étaient confiées : les « martyrs de la charité », pour reprendre l’expression de Jean Paul II », précise Fides.

Parmi eux, Fides évoque l’évêque irakien, Mgr Paulos Faraj Rahho, archevêque chaldéen de Mossoul, enlevé le 29 février à la sortie d’une église et dont le corps avait été retrouvé le 13 mars. Trois de ses collaborateurs ont été tués lors de son enlèvement.

En Afrique, trois prêtres, un religieux et un volontaire laïc sont décédés de mort violente.

Au Kenya, le P. Michael Kamau Ithondeka, recteur adjoint du Séminaire Mathias Mulumba, de Tindinyo, et le P. Brian Thorp, missionnaire de Mill Hill retrouvé mort dans sa paroisse à Lamu (dans le diocèse de Mombasa). Le P. Michael a été assassiné à un barrage routier illégal érigé par une bande de jeunes gens armés sur la route entre Nakuru et Eldama, dans la Vallée du Rift, théâtre de violents affrontements au lendemain des élections. Le P. Brian a été victime d’un cambriolage à main armée.

En Guinée, le Frère Joseph Douet, âgé de 62 ans et membre des Frères de l’instruction chrétienne de Saint Gabriel, a été tué à Katako, dans le collège qu’il avait lui-même fondé : des délinquants l’avaient attaché et étouffé en lui recouvrant la tête d’un sac, probablement dans le but de le dévaliser.

Au Nigeria, l’abbé John Mark Ikpiki, a été tué à Isiokolo (dans l’État du Delta), tout près du poste de police local, par des voleurs qui lui avaient dérobé sa voiture, retrouvée abandonnée peu après.

En République Démocratique du Congo, le volontaire laïc Boduin Ntamenya, originaire de Goma (Nord-Kivu), a été tué en exerçant son métier de formateur scolaire en zone de guerre pour une organisation non gouvernementale.

En Asie, trois autres prêtres ont péri en 2008.

Aux Philippines, sur l’île de Tabawan, le P.  Jésus Reynaldo Roda, directeur d’un établissement fréquenté par des élèves chrétiens et musulmans, a été battu à mort le 15 janvier par un groupe d’hommes armés qui tentaient de le voler.

En Inde, le prêtre diocésain Bernard Digal s’est retrouvé victime des violences antichrétiennes en Orissa, fin août.

Au Sri Lanka, le P. Mariampillai Xavier Karunaratnam, militant des droits de l’homme qui avait dénoncé les violations et les abus commis par les militaires et les rebelles tamouls, a été tué le 20 avril.

En Amérique latine, cinq prêtres ont été victimes de violences.

Au Mexique, par exemple, le P. Gerando Manuel Miranda a été frappé par balle en pleine poitrine le 2 septembre alors qu’il entrait dans l’établissement scolaire Fray Juan de San Miguel à Los Reyes (Michocaca), dont il était le directeur.

En Europe, en Russie, deux pères jésuites ont été assassinés par un déséquilibré.

À cette liste provisoire, Fides indique qu’il faut ajouter la liste des nombreux « soldats inconnus de la foi » dont on n’aura jamais de nouvelles, et qui, dans toutes les parties du monde, paient leur foi au Christ de leur vie ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel