Haïti : La sœur de l’archevêque émérite de Sao Paulo parmi les victimes

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En 2001, la pédiatre Zilda Arns était candidate au Prix Nobel de la Paix

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ROME, Jeudi 14 janvier 2010 (ZENIT.org) – Parmi les dizaines de milliers de décès signalés suite au terrible tremblement de terre qui a dévasté mardi Port-au-Prince, la capitale Haïtienne, le gouvernement brésilien fait part de celui de la fondatrice de la Pastorale de l’Enfant, le médecin Zilda Arns, 75 ans, sœur de l’archevêque émérite de Sao Paulo, le cardinal Paulo Evaristo Arns. 

Au moment du séisme, d’une magnitude 7 sur l’échelle de Richter, qui a également fait des dégâts matériels considérables, laissant sans abris près de deux millions de personnes, Zilda Arns marchait dans les rues de Port-au-Prince en compagnie de deux soldats. Elle était à Haïti pour une mission de la Pastorale de l’enfant. 

La Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB), frappée par cette tragédie, a envoyé sur place le secrétaire général de l’organisme, Mgr Dimas Lara Barbosa. 

Zilda Arns, pédiatre, mère de cinq enfants et veuve depuis 1978, a consacré toute sa vie à des causes humanitaires et de solidarité. 

En 1983 elle avait fondé  la Pastorale de l’enfant, un organisme social lié à la CNBB  qui a pour objectif le développement intégral des enfants pauvres et, à travers eux, celui de leurs familles et communautés. 

La Pastorale de l’enfant est active au Brésil grâce à ses quelques 261.000 volontaires chargés de suivre plus de 1,8 millions d’enfants et ses quelques 95.000 administrateurs présents dans plus de 42.000 communautés et 4.066 municipalités brésiliennes. 

Le cardinal Evaristo Arns, dans une note remise à la presse, a confirmé avoir « appris avec douleur » que sa « très chère sœur a été victime avec le bon peuple de Haïti des terribles effets du tremblement de terre ». 

« Dieu, dans sa miséricorde, accueille au ciel tous ceux qui, ici-bas, ont lutté pour les enfants et les sans défense. Ce n’est pas le moment de perdre l’espérance », ajoute-t-il. 

En 2001, Zilda Arns était candidate au Prix Nobel de la Paix. Dans un entretien accordé à ZENIT cette année-là, elle avait parlé de ses activités au Brésil, rappelant que ses plus beaux succès avaient été « la réduction de 60% de la mortalité infantile et la réduction de 50% de la dénutrition, ainsi que la diminution de la violence à l’intérieur des familles ». 

Pour obtenir de bons résultats, avait-elle souligné, il faut « une grande attention au tissu social ». « L’objectif est de faire en sorte que les pauvres retrouvent leur confiance en eux et leur potentiel humain. Parfois nous trouvons des femmes, mères de 4 ou 5 enfants analphabètes, qui se sentent ratées et sans mérite. Quand la pastorale les tire des privations, les alphabétise et leur donne une espérance elles arrivent à commencer une nouvelle vie pour elles et pour leurs enfants ». 

Evoquant la question de l’avortement, elle estimait que sa légalisation ne conduisait pas à la diminution de la mortalité maternelle, mais que sa réduction n’était possible qu’à travers un bon service prénatal et en améliorant les conditions de vie des personnes. 

« Il est possible de travailler en faveur de la vie en abondance et en même temps de sauver des vies et éviter les avortements », affirmait-elle. 

Alexandre Ribeiro 

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ZENIT Staff

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