Guillaume de Saint-Thierry « chantre de l’amour », explique Benoît XVI

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Catéchèse du mercredi pour « aimer sans calcul »

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ROME, Mercredi 2 décembre 2009 (ZENIT.org) – Guillaume de Saint-Thierry a été un « chantre de l’amour », a expliqué Benoît XVI lors de sa catéchèse du mercredi, place Saint-Pierre.

Benoît XVI a en effet consacré sa catéchèse, à l’audience générale, à cet « ami et biographe de saint Bernard de Clairvaux » et dont les écrits spirituels s’adressent à qui veut « aimer sans calcul ».

Il était né en Belgique, à Liège, et il était entré « dans la vie bénédictine » à Reims, en 1113. Il devint par la suite « abbé du monastère de Saint-Thierry qu’il laissera ensuite pour l’abbaye cistercienne de Signy ».

Le « chantre de l’amour » 

Guillaume de Saint-Thierry a ensuite « consacré sa vie à la contemplation du mystère divin et à la rédaction d’écrits spirituels où il se fait le « chantre de l’amour » », a expliqué le pape.

Pour le Bénédictin en effet, « l’amour est l’énergie première de l’âme humaine, constate-t-il dans le « De natura et dignitate amoris ». La tâche fondamentale de tout être humain est donc d’apprendre à aimer. L’objet de cet amour est Dieu, Dieu-Amour », a ajouté le pape.

Pour qui désire vivre dans l’amour

Et de préciser la « pédagogie de l’amour » de Guillaume de Saint-Thierry, à l’école de l’Esprit Saint : « Suivant la théologie des Pères grecs, l’homme étant appelé à devenir par grâce ce que Dieu est par nature, cet apprentissage ne peut se faire qu’à l’école de Dieu. Guillaume de Saint-Thierry développe ainsi une pédagogie de l’amour où l’ascèse et l’effort humain ont leur place, mais où l’Esprit Saint joue le rôle principal en transformant en charité tout élan d’amour présent en l’homme ».

Le pape a cité certaines œuvres du grand abbé, destinées à qui veut « vivre dans l’amour »: « Sa ‘Lettre aux chartreux de Mont-Dieu’, l’ ‘Epistola aurea’, est un traité sur la vie spirituelle pour qui désire vivre dans l’amour et par l’amour. Dans ses considérations, Guillaume accorde une importance notable à la dimension affective de l’amour puisque Dieu doit être aimé par l’homme avec un cœur de chair. Il souligne aussi que ‘l’amour est principe de connaissance’ et que Dieu ne peut être connu que s’il est aimé ».

A l’école de Guillaume de Saint-Thierry, Benoît XVI invite les catholiques à « faire un choix décisif » : « Cet auteur, que nous pourrions définir comme le ‘Chantre de l’amour, de la charité’, nous enseigne à faire dans notre vie le choix fondamental, qui donne un sens et une valeur à tous les autres choix : aimer Dieu et, par son amour, aimer notre prochain ; c’est uniquement ainsi que nous pourrons rencontrer la joie véritable, anticipation de la béatitude éternelle ».

Guillaume de Saint-Thierry et Thérèse de Lisieux

Benoît XVI a rapproché l’enseignement de Guillaume de Saint-Thierry de celui de Thérèse de Lisieux en disant : « Mettons-nous par conséquent à l’école des saints, pour apprendre à aimer de manière authentique et totale, pour nous engager sur cet itinéraire de notre être. Avec une jeune sainte, Docteur de l’Eglise, Thérèse de l’Enfant Jésus, nous disons nous aussi au Seigneur que nous voulons vivre d’amour. Et je conclus précisément avec une prière de cette sainte : ‘Je t’aime, et tu le sais, divin Jésus! L’Esprit d’amour me brûle de son feu. En t’aimant, j’attire le Père, que mon faible cœur abrite, sans échappatoire. O Trinité ! Tu es prisonnière de mon amour. Vivre d’amour, ici-bas, est un don de soi démesuré, sans demander de salaire… quand on aime, on ne compte pas. J’ai donné tout au Cœur divin, qui déborde de tendresse ! Et je cours avec légèreté. Je n’ai plus rien, et ma seule richesse est de vivre d’amour’ ».

Le pape a insisté sur l’enseignement de sainte Thérèse en s’adressant aux francophones : « Avec les saints et en particulier avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, demandons au Seigneur de nous enflammer de sa charité pour aimer sans calcul et pénétrer dans le mystère de l’amour trinitaire. Bon pèlerinage à tous ! »

L’abbaye de Saint-Thierry a été rasée en 1777, mais la vie bénédictine a repris en 1968, sur la colline de Saint-Thierry grâce aux Bénédictines de Vanves. L’abbaye de Signy a été détruite à la Révolution, il ne reste que les bâtiments extérieurs.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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