Grande Bretagne: Pour combattre le terrorisme à la racine, éradiquer l'injustice

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La nécessité d’une « culture globale de la solidarité »

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CITE DU VATICAN, Dimanche 8 septembre 2002 (ZENIT.org) – Pour combattre le terrorisme à la racine, il est nécessaire de s’employer à éradiquer les injustices qui affligent toute une partie de l’humanité, a déclaré Jean-Paul II qui recevait samedi 7 septembre, Mme Kathryn Frances Colvin, nouvel ambassadeur de Grande-Bretagne près le Saint-Siège, qui lui présentait ses lettres de créance à Castelgandolfo. Le pape affirme la nécessité d’une « culture globale de la solidarité ».

Le pape s’adressait à cette occasion à la communauté internationale en affirmant que les « attaques terroristes du 11 septembre » nous rappellent que « le millénaire à peine commencé présente de grands défis » et appellent à se mobiliser « pour la défense des droits inaliénables » de toute être humain.

Jean-Paul II a donc choisi la rencontre avec la nouvelle représentante du Royaume Uni pour rappeler la nécessité, comme réponse au terrorisme ,d’une « culture globale de la solidarité », enraciné dans « l’esprit de respect réciproque et de coopération au service du bien commun ».

A propos de la situation internationale actuelle, le pape insistait: « Alimenté par la haine, l’isolement et la méfiance, le terrorisme ajoute violence à violence, dans une tragique spirale qui empoisonne les générations futures ».

Pour faire face à cette terrible menace planétaire, le pape exhortait la communauté internationale à lancer de « nouvelles initiatives politiques, diplomatiques et économiques » visant à éliminer les « situations scandaleuses de grave injustice et de marginalisation » qui « oppriment » encore une grande partie de la « famille humaine ».

Dans les « régions où les droits sont piétinés et l’injustice fait partie de la vie quotidienne », continuait Jean-Paul II, « il est en effet plus facile de recruter des terroristes ».

Et si « les inégalités et les violences existant dans le monde ne peuvent pas justifier les actes terroristes », continuait le pape, cependant, il n’est pas possible d’ignorer encore les causes qui poussent les jeunes, dans des situations désespérées, « à tomber la proie des tentations de la violence et de la haine », avec « le désir de vengeance à tout prix ».

Le pape a également évoqué sa rencontre avec les responsables religieux du monde, à Assise, le 24janvier dernier. Ce fut, affirmait le pape « une occasion de témoigner sans ambiguïté » des convictions communes « sur l’unité de la famille humaine » et rappeler « l’obligation des croyants de « coopérer ensemble » à la réalisation d’un « avenir de paix ».

C’est justement la recherche d’une « culture globale de la solidarité » qui constitue le « plus grand objectif moral avec lequel est confronté aujourd’hui l’humanité ».

Ce défi, soulignait le pape, concerne tout « particulièrement les Etats industrialisés d’Occident  » où « les principes et les valeurs du christianisme » constituent depuis longtemps le tissu de la société.

Même si aujourd’hui, remarquait Jean-Paul II, ces valeurs « sont remises en question par des modèles culturels alternatifs fondés sur un individualisme exaspéré », un « matérialisme qui peut éroder et renverser les fondements de la vie sociale ».

Le pape appelait ainsi tous les chrétiens à s’engager pour « la sauvegarde des droits de la famille » et de « l’institution du mariage », étant donné que la « société humaine dans son ensemble est profondément enracinée dans la famille ».

Enfin, le pape insistait sur le « respect de la vie », contre toute tentative de légaliser l’avortement, la production d’embryons humains pour la recherche ou pour le clonage. « Aucun être humain, concluait le pape, ne peut être légitimement traité comme un objet à manipuler ».

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ZENIT Staff

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