George et Cynthia, disciples missionnaires à plein temps

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Témoignage d’un couple philippin au synode

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« J’ai passé la première moitié de ma vie à servir cette entreprise et maintenant je veux passer la seconde moitié à servir le Seigneur » : c’est ce qu’a dit George en quittant son travail pour devenir avec son épouse Cynthia « des disciples missionnaires à plein temps ».

La 3e Congrégation générale du synode sur la famille, mardi matin, 7 octobre, s’est ouverte avec le témoignage d’un couple philippin, George Campos, directeur de « Couples pour le Christ » (« Couples for Christ » CFC) et sa femme Cynthia Campos, auditeurs.

En présence du pape François, les époux ont salué « le soutien de CFC » pour leur vie de famille, « dans les défis quotidiens » : « Nous avons grandi dans la foi et l’amour du Seigneur à travers nos formations et des réunions de prière en maisonnée hebdomadaires, avec d’autres couples ».

Ils ont souligné l’engagement de leurs quatre enfants avec eux : « Nos enfants nous soutiennent. Ils ont rejoint les « CFC Family Ministries » d’abord pour les enfants, puis pour les jeunes et les célibataires. Nous avons été en mission ensemble au Vietnam, en Thaïlande et en Australie. »

Proche de toutes les situations familiales, CFC soutient « les célibataires, ceux dont les époux ou les épouses travaillent à l’étranger, ceux qui ont perdu leur époux ou leur épouse en raison de la mort, d’une séparation ou d’un divorce légal ou encore de vues religieuses divergentes », ont-ils précisé.

A.K.

Témoignage de George et Cynthia Campos

Sainteté, Éminences, Excellences, frères et sœurs dans le Christ,

Notre appel à une vocation :

George – Cynthia et moi-même nous sommes mariés en 1987 et nous avons été bénis par l’arrivée de nos quatre enfants. En 1990, nous sommes devenus membres de « Couples pour le Christ » (CFC), une association privée de fidèles laïcs de droit pontifical. Nous nous sommes engagés pour être une catéchèse vivante de la vie en tant que « Familles dans l’Esprit-Saint pour renouveler la face de la terre », avec pour mission de « construire l’Église de la famille et des pauvres » dans les 107 pays où nous sommes présents.

Discernement de notre vocation :

Cynthia – « J’ai demandé à rentrer comme sœur chez les « Rosas Hermanas » (Sœurs servantes du Saint-Esprit), une congrégation contemplative. J’ai été acceptée mais on m’a demandé de suivre une retraite personnelle dirigée par un prêtre. À la fin de la retraite, le prêtre m’a dit : « Tu n’es pas faite pour la vie religieuse. Dieu te donnera un mari qui t’aidera à élever des enfants qui le serviront à l’avenir. Ton travail est à l’extérieur ». Après ce rejet apparent de la part du Seigneur, je suis retournée à l’école terminer ma scolarité. Il se trouve que George était servant d’autel dans le monastère où je m’étais présentée.

George – Je suis parvenu à un bon statut dans l’entreprise où je travaillais depuis 25 ans. À l’âge de 46 ans, j’ai choisi de démissionner. J’ai dit au dirigeant : « J’ai passé la première moitié de ma vie à servir cette entreprise et maintenant je veux passer la seconde moitié à servir le Seigneur ». Cynthia a aussi démissionné à 47 ans et nous pouvons servir ensemble, en couple.

Nous avons grandi dans la foi et l’amour du Seigneur à travers nos formations et des réunions de prière en maisonnée hebdomadaires, avec d’autres couples. Cette rencontre bénie avec Jésus nous a conduits à devenir des disciples missionnaires à plein temps. Nos enfants nous soutiennent. Ils ont rejoint les « CFC Family Ministries » d’abord pour les enfants, puis pour les jeunes et les célibataires. Nous avons été en mission ensemble au Vietnam, en Thaïlande et en Australie.

Une grossesse dangereuse pour Cynthia

Cynthia – Lors de ma quatrième grossesse, on a diagnostiqué un diabète gestationnel et une pré-éclampsie. On nous dit que ma vie serait en danger si je poursuivais la grossesse et que mon enfant avait une grande probabilité de naître anormal. On nous a conseillé de choisir entre mettre fin à la grossesse ou prendre le risque. Cela a vraiment été une épreuve de foi et d’abandon. Nous avons décidé de garder le bébé et de respecter la volonté de Dieu. Par la grâce de Dieu, nous avons tous les deux survécu et ma fille, Christen, est maintenant en parfaite santé et pleine de vie.

Diagnostic d’un cancer du sein

En 1998, on m’a diagnostiqué un cancer du sein, avec un délai de vie de 3 à 6 mois. Au lieu d’abandonner notre service, nous avons continué, soutenus par les prières de ma famille et de notre communauté CFC. Ma prière était : « Seigneur, d’un seul geste du doigt, tu peux changer ma maladie. Il suffit que tu le veuilles ». Dieu a entendu nos prières et je suis maintenant devant vous, guérie par une simple intervention médicale et une dose d’antibiotiques.

La formation pastorale et le soutien de CFC nous fortifie et nous soutient, ainsi que notre famille, dans les défis quotidiens auxquels nous faisons face. Mais qu’en est-il de ceux qui n’ont pas le privilège d’avoir un groupe pour les soutenir ? C’est pour cela que notre mission se poursuit avec encore plus de passion.

CFC a un service pour les hommes adultes (Serviteurs du Seigneur) et pour les femmes adultes (Servantes du Seigneur) qui sont célibataires, dont les époux ou les épouses travaillent à l’étranger, qui ont perdu leur époux ou leur épouse en raison de la mort, d’une séparation ou d’un divorce légal ou encore de vues divergentes des groupes religieux auxquels ils appartiennent.

Le service du Puits de Jacob a été créé pour les couples qui sont en situation irrégulière. Il s’inspire de la conversation de Jésus avec la Samaritaine dans l’Évangile de Jean (4,1-42). Cela n’a pas bien marché à cause d’un certain malaise entre les personnes, d’un manque de préparation interactif avec des couples mariés et de l’idée répandue que notre organisation ne s’adresse qu’aux couples mariés dans l’Église.

Une charité pastorale éclairée, capable de lancer de nouvelles formes d’ « accompagnement », de formation à la spiritualité conjugale et d’accompagnement pour l’insertion dans la vie de l’Église en vue de la pleine communion, nécessite le soutien et une reconnaissance de la part de nos ministres ordonnés.

Caritas Christi urget nos.

Merci.

Traduction de Zenit, Constance Roques

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ZENIT Staff

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