Garde Suisse : "On reconnaît le bon arbre à ses fruits"

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Jean-Paul II rencontre 300 anciens Gardes Suisses

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CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – « On reconnaît le bon arbre à ses fruits » : le pape Jean-Paul II a dit sa gratitude à la communauté catholique de Suisse pour les jeunes gardes qu’elle continue d’offrir au service du Successeur de Pierre chaque année, et ceci depuis cinq siècles ! (Texte intégral ci-dessous in Documents).

Trois cents des huit cents anciens Gardes suisses encore en vie avaient pu répondre à l’invitation de Jean-Paul II qui désirait les rencontrer à l’occasion de son 103e voyage apostolique, pour le premier rassemblement des jeunes catholiques de Suisse à Bern. Le pape les a rencontrés, sous un joyeux soleil printanier, sur le parvis de la résidence des religieuses qui l’ont accueilli pour son séjour suisse.

« Le Successeur de Pierre a une dette de reconnaissance particulière envers la communauté catholique de ce pays, déclarait Jean-Paul II, car c’est de cette communauté que viennent les Gardes Suisses qui, depuis cinq siècles, jouent un rôle particulier pour assurer l’ordre et la sécurité au Vatican, à Castelgandolfo et partout où le Pape se rend pour son ministère. Il est dit dans l’Évangile que l’on reconnaît le bon arbre à ses fruits (cf. Mt 7, 17-18). Je peux assurer que les jeunes, qui viennent de chez vous jusqu’à Rome pour assurer un tel service auprès du Souverain Pontife, sont des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse ».

Le pape ajoutait: « Ils font aussi honneur à votre méritante Association qui a soin de maintenir toujours vivant, ici dans votre patrie, l’intérêt pour ce service d’Église, afin que le Corps de la Garde Suisse Pontificale puisse bénéficier d’un renouvellement constant et de qualité. Je vous remercie vivement pour ce que vous avez fait et que vous continuez à faire, et je vous encourage à persévérer dans votre engagement de témoins du Christ et de fidélité à l’Église au milieu d’un monde qui change’.

Le pape avait auparavant particulièrement remercié le président de leur association, Jacques Babey qui l’a accueilli.

En 1506, le pape Jules II créait la Garde Suisse pontificale (http://www.gardesuisse.org), pour en faire des « défenseurs de la liberté de l’Eglise ». C’est actuellement la seule armée du Vatican, et est composée de 110 hommes, dont 5 officiers: elle se préparer à fêter ses 500 ans.

Les nouveaux hallebardiers s’engagent pour un service de deux ans minimum, mais certains prolongent leur engagement, comme le sergent instructeur Francesco Mega, au service du Successeur de Pierre depuis 9 ans. Il commentait l’événement de cet après midi pour « Telepace » aux côtés du sergent Joseph Schmidt, qui lui a servi pendant quinze ans, au temps des papes Pie XII, Jean XXIII et Paul VI.

Ils représentent surtout la communauté germanophone, puis la communauté francophone, avec quelques Suisse du Tessin, de langue italienne, et quelques recrues de langue romanche. Ils doivent avoir entre 19 et 30 ans, être de religion catholique. Certains ont rencontré leur future femme à Rome pendant leurs années de service. Et, en quelque trente ans, la Garde a suscité aussi une quinzaine de vocations au sacerdoce.

Mais le sergent Joseph Schmidt, ancien garde lui aussi, faisait remarquer à ce propos qu’aujourd’hui les recrues ne viennent pas forcément de familles priantes ou où la vie sacramentelle est évidente, comme pour les recrues d’il y a 50 ans: le rôle de l’aumônier est important pour l’accompagnement spirituel des jeunes et pour la catéchèse.

Les recrues entrent en service chaque année le 1er février, le 1er juin – dix nouvelles recrues viennent d’arriver au Vatican – et le 1er novembre. Ils prêtent serment chaque année le 6 mai, anniversaire du sac de Rome, le 6 mai 1527, au cours duquel 417 Gardes suisses ont perdu la vie pour protéger la vie du pape Clément VII qui a ainsi pu se réfugier au Château Saint-Ange. Pour le sergent Schmidt, la promesse faite ce jour-là les engage « pour toute la vie ».

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ZENIT Staff

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