Frère Charles de Foucauld, apôtre de l’Eucharistie, futur bienheureux

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CITE DU VATICAN, Lundi 20 décembre 2004 (ZENIT.org) – Frère Charles de Foucauld (1858-1916), a découvert la prière à travers les Musulmans, souligne le postulateur de sa cause de béatification, le P. Bouvier : ce « frère universel » a voulu « porter la présence de Dieu dans l’Eucharistie ». Il écrivait : « Mon apostolat doit être celui de la bonté ». Il devrait être l’un des nouveaux bienheureux de cette année de l’Eucharistie.

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La congrégation pour les causes des saints a également authentifié un miracle dû à l’intercession du serviteur de Dieu Charles de Foucauld, « Charles de Jésus ». (Cf. www.charlesdefoucauld.org, le site, en six langues, « de la famille spirituelle de cet homme de relations qui s’appelait frère de Jésus »).

Charles de Foucauld est né à Strasbourg en 1858, dans une famille très chrétienne. Entré dans la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr, il partit en Algérie en garnison, il resta ensuite comme explorateur au Maroc.

Après une conversion vigoureuse, sa vie religieuse a été marquée par une vie contemplative, dans la pauvreté, et en témoignage fraternellement de l’amour de Dieu au milieu des chrétiens, des juifs, et des musulmans.

« Pendant douze ans, disait le P. de Foucauld, j’ai vécu dans aucune foi : rien en me semblait suffisamment prouvé. La foi identique avec laquelle étaient suivies des religions si différentes m’apparaissait comme la condamnation de toute foi ».

Charles de Foucauld « a trouvé Dieu dans le confessionnal », souligne aujourd’hui Radio Vatican. il y a fait l’expérience bouleversante du pardon et de la miséricorde de Dieu.

« Au moment même où j’ai commencé à croire qu’il y avait un Dieu, écrit-il, j’ai compris que je ne pouvais plus faire autrement que de vivre pour Lui. Ma vocation religieuse remonte à cette même heure de ma foi ».

C’est alors qu’il choisit un chemin spirituel fait de simplicité, de prière, et d’humilité. Devenu moine trappiste, il repartit ensuite en Afrique du Nord, dans le Sahara, au milieu des populations Touareg. Il apprit l’arabe et l’hébreu.

Sa vie s’acheva tragiquement, le 1er décembre 1916 : il a été assassiné pendant une razzia dans le désert.

« Dieu construit sur rien, disait-il, c’est avec le rien des Apôtres qu’il a fondé l’Eglise. C’est dans le rien des moyens humains que se conquiert le ciel et que la foi se propage ».

Sa prière d’abandon au Père est bien connue aujourd’hui dans de nombreuses langues:
« Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père ».

Le postulateur de la cause de béatification, le P. Maurice Bouvier, a expliqué aujourd’hui au micro de Radio Vatican, en italien, que « sous l’influence du scepticisme religieux et du positivisme, Charles de Foucauld a perdu la foi de son enfance, et il a vécu pendant des années dans une situation de doute complet. A vingt ans, il a choisi la carrière militaire. A cette période il a cherché à se divertir de différentes manières, mais sans être satisfait. Après sa conversion, il écrivait, en s’adressant au Seigneur : « Tu me faisais ressenti un vide douloureux, une tristesse que je n’ai éprouvée qu’à ce moment-là ». Après avoir abandonné l’armée, il partit explorer le Maroc, de juin 1883 à mai 1884. Il y fit l’expérience de la pauvreté et découvrit la prière à travers les Musulmans. « La vie de cette foi, écrivait-il à un ami, de ces âmes qui vivent continuellement en présence de Dieu, m’a donné l’intuition de quelque chose de plus grand et de plus vrai que les occupations mondaines. Je me suis mis à étudier l’Islam et ensuite la Bible ».

« Je voudrais surtout souligner, ajoutait le P. Bouvier, qu’il n’est pas allé au Sahara à la recherche d’une vie érémitique dans le silence du désert. Il voulait surtout porter la présence de Dieu dans l’Eucharistie. Dans son journal de 1909, il écrivait : « Mon apostolat doit être celui de la bonté. Je voudrais être assez bon pour que l’on dise : Si tel est le serviteur, comment est donc le maître ? Il voulait présenter le banquet divin non aux parents et aux riches voisins, mais aux boiteux, aux aveugles, aux pauvres, c’est-à-dire aux âmes qui n’ont pas de prêtres. Sur le chemin de Beni-Abbés il éprouva de l’émotion et de la joie, convaincu de c’était la première fois que Jésus était présent dans l’Eucharistie dans ces régions. On peut dire qu’après son ordination sacerdotale, sa vocation a été celle d’un missionnaire de l’Evangile, et de l’Eucharistie, au service de ses frères les plus abandonnés ».

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ZENIT Staff

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