France : veillée de prière à Paray-le-Monial

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Action de grâce pour le pontificat de Benoît XVI

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Hier soir, 28 février 2013, pour la fin du pontificat de Benoît XVI, a eu lieu une veillée en la Basilique de Paray-le-Monial, en communion avec le pape.

Voici la trame de cette veillée, alimentée de méditations de Benoît XVI :

– Introduction Bernard Peyrous, Recteur des Sanctuaires

– deux chants de louange

– Lecture biblique

L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé. Sa traîne emplissait le sanctuaire. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui, ayant chacun six ailes, deux pour se couvrir la face, deux pour se couvrir les pieds, deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre ces paroles : « Saint, saint, saint est Yahve Sabaot, sa gloire emplit toute la terre. » Les montants des portes vibrèrent au bruit de ces cris et le Temple était plein de fumée.

Alors j’entendis la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? Qui ira pour nous ? » Et je dis : « Me voici, envoie-moi. » (Isaïe 6, 1-4. 8.)

– Texte de Benoît XVI

Benoît XVI fait partie de la foule immense des Amis de Dieu qui, comme Isaïe, ont voulu dire de tout leur cœur : « Me voici, envoie-moi ». Cette ardeur missionnaire l’a habité particulièrement au tout début de son Pontificat. Nous écoutons un extrait de l’homélie qu’il a prononcée lors de l’inauguration de son ministère, le 24 avril 2005.

« Une des caractéristiques fondamentales du pasteur doit être d’aimer les hommes qui lui ont été confiés, comme les aime le Christ, au service duquel il se trouve. ’Sois le pasteur de mes brebis’, dit le Christ à Pierre, et à moi, en ce moment. Etre le pasteur veut dire aimer, et aimer veut dire aussi être prêt à souffrir. Aimer signifie donner aux brebis le vrai bien, la nourriture de la vérité de Dieu, de la parole de Dieu, la nourriture de sa présence, qu’il nous donne dans le Saint-Sacrement. Chers amis, en ce moment je peux seulement dire : Priez pour moi, pour que j’apprenne toujours plus à aimer le Seigneur. Priez pour moi, pour que j’apprenne à aimer toujours plus son troupeau, vous tous, la Sainte Eglise, chacun de vous personnellement et vous tous ensemble. Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups. Priez les uns pour les autres, pour que le Seigneur nous porte et que nous apprenions à nous porter les uns les autres […]</p>

Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement, s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, […] : N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ et vous trouverez la vraie vie. Amen ».

– Chant

– une dizaine de chapelet

intention :

action de grâces pour le pontificat désormais achevé ; aussi action de grâces pour l’année de la foi qu’il a inaugurée ; et intention pour la « vie future » de prière et don de soi de Benoît XVI.

– Chant

– Lecture biblique

C’est pourquoi je fléchis les genoux en présence du Père de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom.  Qu’Il daigne, selon la richesse de sa gloire, vous armer de puissance par son Esprit pour que se fortifie en vous l’homme intérieur, que le Christ habite en vos cœurs par la foi, et que vous soyez enracinés, fondés dans l’amour. Ainsi vous recevrez la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur,  vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, et vous entrerez par votre plénitude dans toute la Plénitude de Dieu.  A Celui dont la puissance agissant en nous est capable de faire bien au-delà, infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir, à Lui la gloire, dans l’Eglise et le Christ Jésus, pour tous les âges et tous les siècles ! Amen. (Ephésiens 3, 14-20)

– Texte de Benoît XVI

Saint Paul nous invite à être enracinés, fondés dans l’amour. Pour cela il nous invite à contempler la Largeur, la Longueur et la Profondeur de l’amour du Christ. 

Nous avançons maintenant, chronologiquement, dans les écrits de Benoît XVI et nous écoutons un extrait de sa première Encyclique « Deus Caritas est » (Dieu est Amour), publiée à l’occasion de Noël 2005.

 « ‘Tu vois la Trinité quand tu vois la charité’, écrivait saint Augustin. […] Nous avons pu fixer notre regard sur Celui qui a été transpercé, reconnaissant le dessein du Père qui, mû par l’amour, a envoyé son Fils unique dans le monde pour racheter l’homme. Mourant sur la croix, Jésus – comme le souligne l’Évangéliste – «remit l’esprit», prélude du don de l’Esprit Saint qu’il ferait après la résurrection. Se réaliserait ainsi la promesse des «fleuves d’eau vive» qui, grâce à l’effusion de l’Esprit, jailliraient du cœur des croyants. En effet, l’Esprit est la puissance intérieure qui met leur cœur au diapason du cœur du Christ, et qui les pousse à aimer leurs frères comme Lui les a aimés quand il s’est penché pour laver les pieds de ses disciples et surtout quand il a donné sa vie pour tous. […]

La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite ainsi en nous la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation: Dieu est Amour. De cette façon, elle transforme notre impatience et nos doutes en une espérance assurée que Dieu tient le monde entre ses mains et que malgré toutes les obscurités il triomphe, comme l’Apocalypse le révèle à la fin, de façon lumineuse, à travers ses images bouleversantes. La foi, qui prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le cœur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière – en réalité l’unique – qui illumine sans cesse à nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir. L’amour est possible, et nous sommes en mesure de le mettre en pratique parce que nous sommes créés à l’image de Dieu. Par la présente Encyclique, voici à quoi je voudrais vous inviter: vivre l’amour et de cette manière faire entrer la lumière de Dieu dans le monde.

– chant

– une dizaine de chapelet

Intention : prier pour le conclave et pour le futur Pape.

– chant

– Lecture biblique

Révélation de Jésus Christ : Dieu la lui donna pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt ; Il envoya son Ange pour la faire connaître à Jean son serviteur, ] lequel a attesté la Parole de Dieu et le témoignage de Jésus Christ : toutes ses visions. Heureux le lecteur et les auditeurs de ces paroles prophétiques s’ils en retiennent le contenu, car le Temps est proche ! Jean, aux sept Eglises d’Asie. Grâce et paix vous soient données par « Il est, Il était et Il vient », par les sept Esprits présents devant son trône, et par Jésus Christ, le témoin fidèle, le Premier-né d’entre les morts, le Prince des rois de la terre. Il nous aime et nous a lavés de nos péchés par son sangil a fait de nous une Royauté de Prêtres, pour son Dieu et Père : à lui donc la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen.Voici, il vient avec les nuées ; chacun le verra, même ceux qui l’ont transpercé, et sur lui se lamenteront toutes les races de la terre. Oui, Amen ! Je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu, « Il est, Il était et Il vient », le Maître-de-tout. (Apocalypse 1, 1-8)

– Texte de Benoît XVI

Benoît XVI s’e
st montré, tout au long des ces huit années de Pontificat, comme une lumineuse figure de cette Royauté de Prêtres dont nous parle l’Apocalypse.

Par rapport à la chronologie de ses écrits ou prises de paroles, nous voici arrivés au terme : nous écoutons un extrait de son ultime homélie, prononcée le 13 février dernier, mercredi des cendres. Il s’agit de sa dernière homélie publique comme Pape.

« Ce soir, nous sommes nombreux autour de la tombe de l’apôtre Pierre à demander aussi son intercession pour le cheminement de l’Eglise en ce moment particulier, en renouvelant notre foi dans le Pasteur suprême, le Christ et Seigneur. C’est pour moi une occasion propice pour vous remercier tous, […] alors que je m’apprête à conclure mon ministère pétrinien, et pour vous demander une pensée particulière dans votre prière. […]

‘Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut’. Ces paroles de l’apôtre Paul aux chrétiens de Corinthe résonnent aussi pour nous avec une urgence qui n’admet ni absence ni inertie. Le terme « maintenant » répété à plusieurs reprises dit qu’on ne peut pas laisser passer ce moment ; il nous est offert comme une occasion unique qui ne se représentera pas. Et le regard de l’apôtre se concentre sur la dimension de partage dont le Christ a voulu caractériser son existence, en assumant tout ce qui est humain jusqu’à se charger du péché des hommes. L’expression de saint Paul est très forte : Dieu « l’a fait péché pour nous ». Jésus, l’Innocent, le Saint, « Celui qui n’avait pas connu le péché », se charge du poids du péché dont il partage l’issue avec l’humanité, qui est la mort et la mort sur la croix. […]

Chers frères et sœurs, commençons avec confiance et joyeusement notre itinéraire de carême. Que résonne fortement en nous l’invitation à la conversion, à « revenir à Dieu de tout notre cœur », en accueillant sa grâce qui fait de nous des hommes nouveaux, avec cette nouveauté surprenante qui est participation à la vie même de Jésus. Que personne parmi nous ne soit donc sourd à cet appel, qui nous est aussi adressé à travers le rite austère, si simple et en même temps si suggestif, de l’imposition des cendres, que nous allons accomplir. Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise et modèle de tout disciple authentique du Seigneur, nous accompagne en ce temps. Amen

— chant

– une dizaine de chapelet

Intention : prier pour l’unité de l’Eglise ; pour notre conversion en ce temps de carême ; pour les fruits de l’année de la foi ; pour la conversion de ceux qui, actuellement, résistent à la Grâce de Dieu ; prions aussi particulièrement pour la France.

– chant

Messe

Messe de « La Chaire de Saint Pierre » (oraisons et lectures), célébrée le 22 février.

Avec Gloria et Credo (Symbole des Apôtres).  

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ZENIT Staff

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