France: Répondre au nom du Christ à la désespérance de nos contemporains

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Par Mgr Maurice Gaidon, évêque de Cahors

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CITE DU VATICAN, Mardi 9 octobre 2001 (ZENIT.org) – Le ministère de l´évêque l´appelle à « répondre au nom du Christ à la désespérance de nombre de nos contemporains », « avec la tendresse du père de famille et la miséricorde du témoin de Jésus », sans jamais renoncer à les arracher à leur désespoir », explique Mgr Gaidon.

Rappelons que Mgr Maurice Gaidon, évêque de Cahors, participe au synode en tant qu´appelé par Jean-Paul II. Avant d´être nommé à Cahors, il a été évêque à Paray-le Monial, où se trouve le sanctuaire de la miséricorde du Cœur du Christ, depuis les apparitions dont a été favorisée, à partir de 1673, sainte Marguerite Marie Alacoque (1647-1690).

« Si l’évêque, au N° 33 de l´I.L. [Instrumentum Laboris], est invité à être «prophète vigilant de l’espérance», s´il lui est rappelé que «le secret de sa mission repose dans l’inflexibilité de son espérance », il lui faut répondre au nom du Christ à la désespérance de nombre de nos contemporains, estime Mgr Gaidon. Il le fera avec la tendresse du père de famille et la miséricorde du témoin de Jésus poursuivant de sa sollicitude les brebis perdues et les enfants prodigues, sans jamais renoncer à les arracher à leur désespoir ».

Toute l´intervention de l´évêque français était en effet consacrée à approfondir le thème du synode: l´évêque, témoin de l´espérance. Mgr Gaidon disait: « Le poète et penseur Charles Péguy parle avec tendresse de la «petite fille espérance». C´est elle qui tient table ouverte en ce mois d´octobre 2001 pour accueillir des évêques accourus du monde entier à l´appel de Jean-Paul II. L´heure est grave alors que s´accroissent les rumeurs d´un conflit que chacun redoute… Faut-il pour autant perdre espoir et donner congé à l’espérance, maître-mot des deux textes qui éclairent nos débats (Tertio Millennio Ieunte et l´Instrumentum Laboris qui sert de support à nos débats synodaux)? »

Il remontait à l´enseignement de l´Evangile pour montrer comment il en va de la « nouvelle évangélisation »: « Le message évangélique se veut porteur d’espérance et les premiers apôtres ne s´y sont pas trompés quand ils s´adressent aux communautés naissantes, comme le fait Paul en ses Epîtres, pour les inviter à faire de l’espérance le moteur de leurs vies de témoins au milieu des difficultés et tribulations de leur époque. Comme l´indique Paul à Tite son compagnon, il faut inlassablement travailler à l´annonce de la Parole «dans l’espérance de la vie éternelle promise avant tous les siècles», une formule qui met l´accent sur la dimension eschatologique de l’espérance: dimension qui ne s´impose pas assez à l´esprit des ouvriers de l´Evangile et qu´il serait pourtant dangereux de passer sous silence en ces temps où nous sommes envoyés «vers le large», «pour une nouvelle évangélisation» ».

Mais qui dit espérance, dit aussi espérance du « ciel »: « Il le fera aussi en les aidant à regarder le Christ dans sa gloire de Ressuscité et qui veut associer l´Eglise de la terre à l’Eglise du Ciel. Le temps est venu de reprendre la lecture du texte majeur de Vatican II, Lumen Gentium, pour y redécouvrir le chap. 7 tout entier consacre à «l’espérance de la vie éternelle qui nous est promise » et le chap. 8 qui nous invite à regarder Marie «figure de l´Eglise, modèle exemplaire de tout disciple de Jésus: Mère de l’espérance ».

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ZENIT Staff

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