France: Pour la reconnaissance de la valeur de l’embryon humain

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Les « résolutions » de « Médecine et Dignité de l’Homme »

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CITE DU VATICAN, Mardi 21 Janvier 2003 (ZENIT.org) – A la veille de l’examen des Lois de Bioéthique les 29 et 30 janvier 2003 par le Sénat français, l’association « Médecine et Dignité de l’Homme » (cf. http://www.medihom.org), recueille des milliers de signatures pour la reconnaissance de la valeur de l’embryon humain.

« Médecine et Dignité de l’Homme » est une association loi 1901, créée en 1981 ayant pour but de « promouvoir une éthique médicale fondée sur les principes de la dignité de l’homme et du respect de toute vie humaine ».

Elisabeth Bourgeois, présidente de « Médecine et Dignité de l’Homme », écrivain, infirmière et
le professeur Philippe Anthonioz, professeur d’Embryologie en hôpital unniversitaire, diplômé de gynécologie médicale, ont présenté à Nicolas About, président de la commission des Affaires sociales du Sénat et à Francis Giraud, rapporteur de cette commission, des résolutions qui avaient été approuvées lors du premier Congrès International de Bioéthique de « Médecine et Dignité de l’Homme », qui eut lieu à Bruxelles les 19 et 20 octobre 2002 et avait pour thème « concevoir l’embryon ».

Les signataire demandent instamment :
– que les Etats prennent des mesures législatives de protection de la personne humaine dès sa conception
– que soient interdits l’instrumentalisation de l’embryon humain, son clonage, sa destruction, sa mutilation
– que soient favorisées les recherches sur les cellules souches adultes et sur les traitements des maladies génétiques.

Ces résolutions ont, jusqu’à présent, été signées par plus de 2 500 personnes de nationalité française, mais aussi par de nombreux européens conscients de l’importance de la position de la France dans le domaine de la bioéthique.

Les signataires souhaitent qu’une loi apporte d’urgence une protection réelle à l’embryon humain, pour que les progrès des sciences et de la médecine servent tout homme et qu’en aucun cas, ils ne soient prétexte à des expérimentations injustifiées et à des choix eugénistes d’une extrême gravité pour l’avenir de nos sociétés.

Le communiqué de l’association rappelle (cf. ci-dessous) “les résolutions” proposées à l’occasion de son premier Forum International de Bruxelles.

Avant même de constituer un problème de droit civil et pénal, le respect de l’être humain est d’abord une exigence de civilisation. Dans le monde des hommes chaque individu est un être unique, qui demande à être reconnu et promu comme tel. Pour vivre il a besoin de l’aide de tous, à commencer de ceux qui l’ont engendré. A son tour il devra accueillir les autres et user de toute sa créativité pour les aider à vivre le mieux possible ; sans cet accueil et cette entraide mutuelle, la vie sociale, la vie tout court devient impossible. Il s’agit, comme vous le savez, d’une condition indispensable de l’existence en commun.

Ce document a pour objet de rappeler les principes scientifiques, juridiques et moraux qui concernent l’embryon humain et qui devraient être considérés par la législation des Etats

1. Considérant que la science établit que dans tout nouveau zygote humain, distinct du corps de ses géniteurs, s’est déjà constitué l’identité biologique d’un nouvel individu humain et qu’il est appelé à se développer en tant que personne humaine par un devenir progressif, où aucune étape n’apparaît plus décisive qu’une autre,

2. Considérant le cas où certains ne reconnaîtraient pas cette identité biologique du zygote et en application du principe juridique de précaution pour respecter la vie de chaque embryon humain comme celle d’un individu de l’espèce humaine,

3. Considérant que le devoir des Etats consiste à organiser la vie sociale en vue du bien commun, à protéger la vie de tous, sans oublier celle des plus faibles,

4. Considérant que la loi doit garantir pour tous, les droits inhérents à la dignité de la personne à commencer par le droit fondamental à la vie et à l’intégrité physique de tout être humain depuis la conception jusqu’à la mort et qu’un Etat qui agit contrairement à ces principes et obligations renonce à garantir l’égalité de tous les citoyens devant la loi minant ainsi le fondement premier d’un Etat de droit,

Nous demandons que les gouvernements de l’Europe, le Conseil de l’Europe et l’Union européenne:

1. s’engagent à faire en sorte que les Etats prennent les mesures législatives indispensables pour défendre, protéger et promouvoir toute personne humaine en assurant sa protection par la loi, dès sa conception..

2. interdisent, de ce fait, toute forme d’instrumentalisation de l’embryon humain, son clonage, sa destruction ou sa mutilation.

3. s’opposent aux subventions des recherches qui, en instrumentalisant systématiquement les embryons humains, violent en eux, la dignité de l’humanité,

4. s’engagent à favoriser d’urgence toutes les recherches concernant les cellules souches, uniquement adultes.

5. s’engagent à favoriser les recherches sur les traitements des maladies génétiques sans destruction ou mutilation des embryons malades.

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ZENIT Staff

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