France: Mgr Pican n´ira pas en appel

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Il ne veut pas « raviver les blessures au cours d´un nouveau procès »

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CITE DU VATICAN, Vendredi 7 septembre 2001 (ZENIT.org) – Mgr Pierre Pican, évêque de Bayeux-Lisieux, a décidé de ne pas faire appel, de façon à manifester sa « volonté » de « ne pas raviver les blessures, au cours d´un nouveau procès » et de « contribuer au retour de la paix dans les consciences ». Il a annoncé sa décision aujourd´hui dans un communiqué publié sur le site de la conférence des évêques de France (www.cef.fr).
Mgr Pican avait été condamné, mardi 4 septembre par le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) à trois mois de prison avec sursis pour « non dénonciation de crimes et d´atteintes sexuelles sur mineur de 15 ans ».

« Après avoir pris le temps de réfléchir, j´ai décidé de ne pas faire appel de la décision du tribunal correctionnel de Caen, en date du 4 septembre 2001, qui m´a condamné à trois mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d´atteintes sexuelles sur mineurs », déclare Mgr Pican.

Il reconnaît que le principe du respect du « secret professionnel des ministres du culte » a été réaffirmé (cf. les attendus): « Ce procès extrêmement complexe dépassait ma propre personne, dit-il. Essayant de prendre de la distance par rapport à ce que j´éprouve, je constate qu´ont été réaffirmés des principes de première importance touchant le respect des personnes, à travers l´option de conscience et le secret professionnel des ministres du culte ».

Il déplore cependant une restriction de ce secret, ce qui constituerait une raison de faire appel: « Le jugement comporte pourtant, il faut le regretter, une restriction du champ du secret professionnel qui ne laisse pas d´inquiéter. Une telle remise en cause -même partielle- de la jurisprudence admise et constamment réaffirmée jusqu´ici demanderait que je fasse appel ».

Mais Mgr Pican estime devoir prendre d´abord en considération les souffrances qu´un nouveau procès infligerait aux victimes. « Je ne saurais pourtant oublier l´épreuve subie par les victimes de l´abbé Bissey, écrit-il. Même si certains ne l´ont pas perçu, j´ai constamment été habité par l´ampleur de leur drame, et les souffrances qui se sont exprimées lors des procès m´ont marqué en profondeur. Aussi ai-je voulu manifester ma volonté d´apaisement à l´égard des parties civiles et ne pas raviver les blessures, au cours d´un nouveau procès qui se déroulerait devant la cour d´appel de Caen. J´ai aussi beaucoup pensé à mon diocèse, à l´Eglise, à toutes celles et ceux qui, de bien des manières, ont été affectés par cette situation. C´est pourquoi, dans l´espoir de contribuer au retour de la paix dans les consciences et dans les esprits, j´ai décidé de ne pas faire appel ».

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ZENIT Staff

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