France: menace sur les emplois à Amiens, appel de Mgr Bouilleret

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«S’entendre pour faire triompher le bien de l’homme»

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«J’espère que toutes les parties impliquées dans cette affaire auront à cœur de s’entendre pour faire triompher le bien de l’homme et de la justice dans un juste équilibre loin des surenchères politiques ou syndicales»: c’est l’appel lancé, ce 4 février, par l’évêque d’Amiens (France), Mgr Jean-Luc Bouilleret, au moment où une menace pèse sur la fermeture d’une usine qui emploie quelque 1200 salariés.

Selon la direction de Goodyear Dunlop France, cette usine produit chaque jour 2 700 pneus tourisme et 270 pneus agricoles pour une capacité de 23 000 pneus par jour. L’usine aurait ainsi enregistré une perte de 41 millions d’euros en 2011.

L’évêque insiste: «Cinq années de négociations infructueuses ont été perdues. Il est temps de montrer le courage et le respect de chacun».

Communiqué de Mgr Bouilleret

L’annonce du projet de fermeture du site d’Amiens par la direction de GoodYear Dunlop Tires France dramatise la situation de l’emploi en Picardie.

J’en suis profondément affecté et ma pensée se porte à prendre en compte les conséquences qui vont frapper beaucoup de travailleurs. J’invite tous les acteurs de cette situation à respecter la dignité de chacun afin qu’il puisse trouver un travail et que chaque famille puisse vivre dignement.

La crise actuelle est-elle seulement économique et financière ? Je ne le crois pas. Il est temps de passer d’une économie de profit à une économie au profit de l’homme.

Comme le dit Benoit XVI, l’activité économique ne peut faire abstraction de la gratuité qui répand et alimente la solidarité et la responsabilité pour la justice et le bien commun.

J’espère que toutes les parties impliquées dans cette affaire auront à cœur de s’entendre pour faire triompher le bien de l’homme et de la justice dans un juste équilibre loin des surenchères politiques ou syndicales. Cinq années de négociations infructueuses ont été perdues. Il est temps de montrer le courage et le respect de chacun. Les contraintes économiques et la crise actuelle ne peuvent à elles-seules justifier des solutions radicales qui ne tiennent pas suffisamment compte de l’intérêt des travailleurs. Car il y va de l’intérêt de 1250 personnes et de leurs familles.

Amiens, le 4 Février 2013

+ Jean-Luc BOUILLERET

Evêque d’Amiens

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Jean-Luc Bouilleret

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