France : Le "pardon" de Sainte Anne, à Auray, un peu d’histoire

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CITE DU VATICAN, Lundi 26 juillet 2004 (ZENIT.org) – Les 25 et 26 juillet, le sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray, en Bretagne, voit affluer des milliers de pèlerins pour le fameux grand « pardon », une tradition qui renvoie aux apparitions de sainte Anne, la grand-mère du Christ, à Yvon Nicolazic, au XVIIe siècle : une vingtaine d’apparitions en trois ans, de 1623 à 1625.

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Pour en avoir plus, Zenit a navigué sur le site du sanctuaire, inauguré le 25 juillet 2002 à Auray par le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical de la Culture. Le porche d’entrée se trouve à l’adresse : www.sanctuaire-ste-anne-dauray.com.

Un « pardon », rappelle le site, désigne, selon une expression typiquement bretonne, une fête solennelle en l’honneur des saints dans les églises et chapelles. C’est le 26 juillet, pour la Sainte Anne, que se déroule le « Grand Pardon » à Sainte-Anne d’Auray, dans le Morbihan.

Epouse de saint Joachim – que l’Eglise fête aussi le 26 juillet -, et mère de la Vierge Marie, sainte Anne est ainsi l’aïeule de Jésus le Rédempteur de l’homme.

Anne était une sainte femme juive de Séphoris, près de Nazareth, en Galilée, qui a ensuite à Jérusalem, où se trouve encore le site de sa maison, dans la vieille ville. Les évangiles ne disent rien sur les parents de la Vierge Marie. Les informations qui nous sont parvenues viennent du « Protévangile de Jacques », un écrit apocryphe reflétant une tradition judéenne remontant à la première moitié du second siècle.

Le culte de sainte Anne a grandi en Orient d’abord, dans le rayonnement de celui de la Vierge Marie, spécialement dans le mystère de sa Conception Immaculée, de sa Nativité et de sa Présentation au Temple.

Le 26 juillet marque sans doute l’anniversaire de la dédicace d’une basilique élevée en son honneur à Constantinople au 6ème siècle.

Les Franciscains l’ont inscrite à leur calendrier le 26 juillet 1263.

Le Diocèse de Vannes fête sainte Anne au moins depuis le début du 15ème siècle. Le pape Grégoire XIII a étendu cette fête à toute l’Eglise latine en 1584.

A travers le monde, Sainte Anne est vénérée et priée dans un nombre important de lieux de culte, basiliques, églises et chapelles, entre autres à Rome, comme l’église paroissiale Sainte-Anne du Vatican, à Jérusalem, en la basilique Sainte-Anne, dite aussi « de Marie où elle est née », au Québec, à la basilique Sainte-Anne de Beaupré, au Congo, en l’église Sainte-Anne de Brazzaville, et en Asie, au Myanmar et au Sri Lanka en particulier.

En France, le premier sanctuaire dédié à sainte Anne a été l’ancienne cathédrale d’Apt en Vaucluse, au 11ème siècle. En Bretagne, églises et chapelles dédiées à Sainte Anne sont nombreuses.

Histoire de Sainte-Anne d’Auray

La plus prestigieuse est la basilique de Sainte-Anne d’Auray, en Morbihan, honorée par la visite du pape Jean Paul II le 20 septembre 1996 (cf. Homélie et allocution ci-dessous in «Documents »).

Une première chapelle y aurait été construite aux temps mérovingiens. C’est en apparaissant à Yvon Nicolazic, en 1623-1624-1625, que Sainte Anne elle-même donne au pèlerinage en ce lieu l’impulsion qui dure jusqu’à nos jours.

En se montrant une vingtaine de fois, à la tombée de la nuit ou durant la nuit, toujours un flambeau à la main, la Sainte conduit le « pieux laboureur », accompagné de ses voisins, à découvrir dans son champ du Bocenno une très ancienne statue datant de la chapelle précédente : cela se passe dans la nuit du 7 au 8 mars 1625.

L’année précédente déjà, dans la nuit du 25 au 26 juillet 1624, la Sainte s’était nommée : « Anne mère de Marie », et avait demandé qu’on lui construise une chapelle.

Après une enquête sévère et rigoureuse, l’évêque de Vannes, Mgr de Rosmadec, donne l’autorisation de construire la chapelle. Il appelle une communauté de Pères Carmes pour accueillir les pèlerins.

Le témoin des apparitions, Yvon Nicolazic, est décédé le 13 mai 1645.
Lors de la Révolution, en 1792, les Carmes ont dû quitter les lieux. Et la statue découverte par Yvon Nicolazic a été brûlée, sauf la tête.
La Chapelle et le couvent ont ensuite été vendus comme biens nationaux en 1796.
Elle a été rachetée et réouverte pour le culte en 1802, et en 1810, couvent a été racheté par l’évêque, Mgr Bausset. Puis, vétuste et trop exiguë, la chapelle a été démolie en 1810 pour laisser place, à la construction de la basilique actuelle entre 1866 et 1872.
Le site du sanctuaire propose des prières à sainte Anne et pour la béatification d’Yvon Nicolazic, et bien sûr tous les renseignements pratiques pour organiser un pèlerinage individuel, en famille ou en groupe.

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ZENIT Staff

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