France : La ministre de la Santé en faveur d’une culture « palliative »

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Fin des auditions pour la mission d’évaluation sur la fin de vie

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ROME, Vendredi 17 octobre 2008 (ZENIT.org) – En France, la ministre de la Santé s’est prononcée en faveur d’une culture « palliative » à l’issue des « auditions pour la mission d’évaluation sur la fin de vie », rapporte « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.

La mission d’évaluation de la loi sur la fin de vie a achevé ses auditions avec celle de Roselyne Bachelot. Celle-ci a indiqué qu’elle s’opposait à une dépénalisation de l’euthanasie : « les personnels soignants confrontés aux situations de fin de vie savent bien qu’il ne s’agit jamais d’apporter une réponse simple à une question simple ». Pour elle, la fin de vie ne doit pas tant être gérée par des règles et des protocoles, qu’accompagnée dans le cadre d’une relation particulière entre le malade et le soignant.

En revanche, elle a proposé trois grandes orientations pour  « diffuser la culture palliative » :

– poursuivre le développement des soins palliatifs avec comme support l’hospitalisation à domicile ;

– « élaborer une politique de formation et de recherche ambitieuse » avec « l’introduction d’un enseignement portant sur les questions éthiques liées aux pratiques médicales et paramédicales » ;

– offrir une plus grande reconnaissance aux proches qui accompagnent un malade.

Elle a précisé « qu’il fallait tout faire pour affranchir la personne en fin de vie de la souffrance ». L’intervention du médecin « ne saurait en aucun cas avoir pour but de mettre fin à la vie. La mort peut être une conséquence, mais ne saurait […] procéder d’un projet auquel le corps médical serait associé ».

Enfin, revenant sur la question de l’exception d’euthanasie, elle a rappelé que la loi est destinée à définir des principes, pas à fixer par avance des exceptions.

En conclusion et face à ceux qui invoquent « un droit de mourir » dans la dignité, elle a répliqué que la notion « de dignité perdue en fin de vie est la plus scandaleuse jamais énoncée » car « la dignité ne décline pas avec nos forces, la maladie n’altère pas notre humanité, pas davantage que l’approche de la mort ».

Par ailleurs, dans l’affaire Sébire, le parquet de Dijon s’apprête à « classer sans suite » l’enquête pour « provocation au suicide » ouverte en juin, trois mois après le décès de cette mère de famille de 52 ans atteinte d’une tumeur incurable et qui demandait l’euthanasie  (cf. Synthèse de presse du 27/03/08).

Selon le procureur de la République « rien n’a pu être découvert, ni comment, ni par qui Mme Sébire s’est procuré le produit » qu’elle a absorbé pour se donner la mort.

Sources : La Croix (Marianne Gomez) 16/10/08 – Le Figaro 16/10/08 – Libération 16/10/08

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ZENIT Staff

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